Cameroun - Transports. Axes routiers :Mesures de sécurité en demi-teintes

Mutations Jeudi le 15 Octobre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les sans-papiers soudoient les hommes en uniformes installés sur l’axe Ngaoundéré-Garoua.

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Une scène s’est produite cette semaine sur l’axe lourd Ngaoundéré-Garoua. Parmi les passagers qui se trouvaient à bord d’un bus d’une agence de voyage desservant la région de l’Adamaoua et du Nord, un homme avoisinant la vingtaine, répondant au nom de Adoum, ressortissant tchadien, entre dans le bus au carrefour Lagdo, en partance pour Yaoundé, via Ngaoundéré. Après avoir parcouru près de cent kilomètres, le véhicule s’arrête à Wack, village situé à la falaise, aux alentours de 9 heures. C’est alors que les éléments mixtes en faction ce jour vont mener une fouille systématique au cours de laquelle le Tchadien ne détenant aucune pièce officielle sur lui est stoppé. Il est retenu pendant près de trente minutes par les éléments des forces de l’ordre et de défense.


Las de subir l’acharnement des hommes en uniformes, le passager tend un billet de 5000 Fcfa aux éléments, qui vont tout de suite le laisser rentrer dans le véhicule. C’est ainsi que son voisin de chaise lui demande ce que lui reprochaient les hommes en uniformes. «Ils m’ont dit de «verser quelque chose» avant de passer. Je leur ai remis un billet de 5000 francs, parce que je n’ai pas de pièce d’identité», confie ce dernier qui ne semble pas étonné de la situation. Il paraît que le nommé Adoum aurait réussi à traverser tout le Cameroun, depuis son Tchad natal, en effectuant le même geste.

Toute chose qui remet au goût du jour le système de fouille instauré par l’Etat du Cameroun, au lendemain des premiers attentats-kamikazes enregistrés sur le sol camerounais. Bien que cela ait été bien accueilli par les populations, le comportement affiché par les forces de l’ordre et de défense laisse à désirer. Parfois même, les fouilles se limitent seulement au niveau des passagers et non des bagages. Même si d’aucuns pensent que les bagages ont été fouillés à l’agence, on note souvent que certains passagers sont récupérés en route, sans toutefois être soumis aux fouilles. «Je m’étonne de cette manière de contrôler. C’est vraiment une perte de temps, car un passager peu bien dissimiler une bombe dans son sac et se rendre jusqu’à la capitale sans toutefois être inquiété», estime un gendarme en voyage, témoin de la scène. Pis encore, lorsqu’on fréquente ce tronçon, il n’y a aucun contrôle en route, sauf quelques éléments de la police en quête d’argent. Un peu plus loin, on remarque que la garde baisse tous les dimanches, en comparaison des autres jours de la semaine. «C’est vraiment formidable, c’est pourtant les dimanches que ces fous de dieux nous frappent», s’étonne un passager.

Esaie Meidogo Shakur (Cp)
 

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