Cameroun - Corruption. Autorité aéronautique civile : Un agent distrait 91 000 000 Fcfa

Charles-Olivier Mbami | La Nouvelle Expression Mardi le 01 Septembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Après son forfait, Mbock Mboumsong s’est évanoui dans la nature. La collégialité du tribunal de céans était présidée par le magistrat hors hiérarchie Moukouri Francis Claude, assisté par les magistrats Siéwé Odette et Nimagalina Mpalang.

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L’affaire en instruction est pendante devant le tribunal depuis quelque temps. A priori, elle ressemblerait à un fait divers. Or, en réalité ne l’est pas.  Dans la mesure où le mis en cause, Ernest Mbock Mboumsong, en fuite et non comparant, est poursuivi pour détournement de deniers publics de la somme 91.000.00 de Fcfa appartenant à la Cameroon Civil Aviation Autority (Ccaa), établissement public. L’article 2 de la loi créant le Tcs qualifie cette infraction de crime de détournement de deniers publics. Et, plus précis, lorsque la somme détournée est égale ou supérieure à cinquante millions de Fcfa. Ces faits sont prévus et réprimés par les articles 74 et 184 du Code pénal camerounais. Au moment de son licenciement en 2009, Z. Mboumsong était agent chargé de la paie à la Ccca.

 

 Plusieurs témoins ont été entendus au cours des débats. Le dernier à être auditionné, N, Jean Carlo, a apporté son éclairage au cours du contre interrogatoire. Il ressort de sa déposition que l’accusé a été  recruté en 2006. A l’époque des faits, il était le seul agent chargé du traitement de salaires de la société. Pour ce faire, il avait à sa disposition le logiciel ‘’Delta’’. Selon le témoin de l’accusation, le logiciel avait trois fonctions principales. Il servait à la gestion des Ressources humaines (RH), à l’Application de la paie et de la Comptabilité et à la Gestion matières. Zock Mboumsong était le seul à introduire les données dans les machines (salaires et autres avantages).


Ce manège lui a permis de se faire payer des salaires fictifs pendant plusieurs mois au travers d’un compte ouvert à la Bicec. Interrogé sur les variations des salaires observées dans les feuillets, le témoin a traduit   celles-ci par les avantages acquis et diverses gratifications (promotion en grade ou en échelon, missions). A la demande de Me Angoni, avocat de la partie civile, N. Jean Carlo a décrit les différentes étapes de contrôle (circuit de l’argent jusqu’à la paie). Mais, il sera un peu dubitatif, car ne maîtrisant pas suffisamment les états des feuillets. La raison, dit-il, est simple.

Il a été nommé chef de service le 24 avril 2010, un an après le départ de Z. Mboumsong pour licenciement. L’accusé est sous le coup d’un mandat d’amener (M.A) depuis le 23 février 2015. En fuite, non comparant, Il  ne peut être assisté. Aussi,  Il restera à la parie civile qu’a réclamé ses dommages et intérêts. Quand le Ministère public aura pris ses réquisitions. En l’absence de l’accusé Mboumsong au cours du procès, il encourt l’emprisonnement à vie prévu à l’article 184.1 du Code pénal.

 

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