Affaire Monique Koumate. Au sujet de la femme enceinte morte avec ses jumeaux dans le ventre par incurie à Douala

C.P: Léon Tuam Dimanche le 13 Mars 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Quand j’ai regardé la vidéo sur cette Camerounaise morte avec ses jumeaux, et entendu des témoignages liés à cette tragédie du samedi 12 mars 2016 à l’Hôpital Laquintinie de Douala, j’ai voulu douter, mais me rappelant que cela se passait au Cameroun, le doute de mon esprit s’est vite évaporé.

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Il y a des dires contradictoires autour de cette tragédie due à la négligence des professionnels de la santé. D’aucuns soutiennent mordicus que la pauvre est arrivée à l’hôpital déjà morte, tandis que d’autres disent le contraire. Les bébés sont morts parce que cette famille était pauvre ; l’argent exigé n’était pas là.


Une seule chose est certaine : le corps médical en place a trahi cette femme et manqué à son devoir de sauver la vie des jumeaux qui se trouvaient dans son ventre, au point que c’est celle qui l’escortait qui s’est, dans un acte héroïque de désespoir, érigée en chirurgienne et l’a opérée dans l’espoirde les sauver. Et avec tout ça, des voyous veulent que ce système en place se prolonge ! Non.


Il n’y a que 4 jours, on célébrait la fête des femmes ! Voyez toute l’hypocrisie dans toute sa nudité et sa cruauté primaire au Cameroun ! Récemment toujours à Douala, c’est une jeune femme docteur qui perdait la vie, victime de la même négligence.Toutes mes sympathies vont aux familles des victimes.


Des décisions assez sévères et hautement historiques doivent être prises à l’encontre de ceux et celles qui ont de près ou de loin contribué à la parturition de cette tragédie honteuse. Non, que dis-je ! C’est oublier où nous sommes. C’est demander que sous l’effet d’émotions bâties l’on nous serve d’autres hypocrisies et après, le même enfer va continuer.


Nous vivons dans un pays anormal appelé Cameroun; un pays où le système s’est perverti et a tout perverti ;un pays où la pandémie de corruption, la déchéance morale et le culte de l’argent ont bien pris racine dans les cœurs.


Dans ce pays-jungle il faut des politiques-chirurgiens pour fendre ces cœurs malades et en extirper ces manies ignobles. Et seule une réponse populaire pour écraser le système en place reste la démarche appropriée et productive.


Léon Tuam
Activiste des Droits Humains et écrivain
13 mars 2016

 

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