Burkina Faso. Au Burkina Faso, la grande muette rompt le silence!

Sainclair MEZING | Cameroon-tribune Mardi le 22 Septembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Faisant preuve de retenue depuis le putsch perpétré, la semaine dernière, par leurs frères d’arme du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), les chefs de l’armée du Burkina Faso ont finalement fait entendre leurs voix lundi.

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Dans un communiqué conjoint, ils ont invité le général Gilbert Diendéré et ses hommes à déposer les armes. «Toutes les forces armées nationales convergent vers Ouagadougou dans le seul but de désarmer le Régiment de sécurité présidentielle sans effusion de sang», précise le communiqué. «Nous leur demandons de déposer les armes et de se rendre au camp Sangoulé Lamizana dans l'ouest de Ouagadougou. Eux et leurs familles seront sécurisés», ajoute les chefs militaires. Au moment où nous mettions sous presse, trois colonnes de l’armée fidèle au régime de Transition, jusqu’ici cantonnées en régions, convergeaient vers la capitale pour faire respecter ce mot d’ordre. Une démarche qui vient remettre en doute les déclarations du général putschiste qui, après son coup d’Etat, a fait savoir qu’il avait le soutien de toute l’armée. S’exprimant hier pour la toute première fois depuis sa captivité par les éléments du RSP, le président Michel Kafando s’est dit réservé quant au plan de sortie proposé par ses pairs d’Afrique de l’Ouest.

Vingt-quatre heures après l’annonce d’un «Projet d’accord politique de sortie de crise» par la médiation ouest-africaine, la tension n’est pas retombée au Burkina Faso. Le mot d’ordre de grève et de désobéissance civile lancé, la semaine dernière par la société civile et la classe politique continuait de prospérer. Malgré l’appel au calme lancé dimanche dernier par le président Macky Sall, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les manifestations se sont poursuivies hier à travers les grandes villes du pays. «N’allumons pas un feu que nous ne pourrons pas éteindre», a-t-il prévenu. Nonobstant le léger regain d’activités observé aux premières heures de la matinée devant les grandes surfaces, commerces et stations-service, Ouagadougou a, de nouveau, basculé dans la spirale de manifestations. Des jeunes ont érigé des barricades et incendié des pneus en guise de protestations contre le plan de sortie de crise de la CEDEAO. Dans leur élan, les manifestants ont tenu à dénoncer ce qui, à leurs yeux, représente une «trahison». Ils s’insurgent notamment contre la volonté d’amnistier les crimes commis par les putschistes depuis mercredi dernier. «Les décédés, c'est cadeau», s’insurgeaient des militants du collectif Balai citoyen.
 

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