Opération Epervier. Atangana Mebara attend Yves Michel Fotso, Inoni Ephraim et Marafa au tribunal

Thierry Mbouza | La Météo Mercredi le 17 Novembre 2010 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La confiscation du passeport de l'ancien administrateur directeur général de la Camair lundi dernier est venu remettre au goût du jour les batailles que se livrent certains réseaux aux tentacules inimaginables, pour contrôler et plomber l'opération épervier.

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La suite du procès de l'ancien secrétaire général de la Présidence de la République, Jean Marie Atangana Mebara, ce jeudi  pourrait certainement réserver son lot de surprises. D'abord parce qu'à la barre dans le cadre de cette affaire albatros, on pourrait assister au passage de certaines personnalités importantes comme l'ancien ministre de l'économie et des finances, Michel Meva'a Meboutou ou encore l'administrateur directeur général de la Snh Adolphe Moudiki ; mais aussi on pourra commencer à voire plus claire dans ce qui s'apparente déjà comme un scandale dans une affaire qui ne méritait pas tant de publicité. Même si Yves Michel Fotso doit se présenter devant la Justice, le retrait de son passeport doit-il faire l'objet de tant d'animosité ? Les informations en provenance de la Présidence de la République  indiquent pourtant que le PCA de la Cbc, accompagné de son géniteur de père auraient bel et bien été reçu par le chef de l'Etat il y a quelques jours, là où il se trouvait en Europe. Assurance aurait été alors donnée à Victor Fotso que son fils pourrait vaquer à ses occupations et ne pourrait se présenter à la Justice qu'en qualité de témoins. Qu'est ce qui s'est donc passé entre temps pour qu'on assiste à un ramdam médiatique autour d'un passeport ?

De source digne de foi, le milliardaire de Bandjoum paye tout simplement le prix de son rapprochement avec la Présidence de la République d'une part, et d'autre part, de la bataille de positionnement des établissements bancaires dans les sous régions ouest africaine et Afrique centrale. Certaines personnes auraient juré de le salir par tous les moyens, quitte à mettre ses affaires à genoux. Ceux qui maîtrisent bien ce dossier affirment que ce plan diabolique est véritablement sorti du boisseau le 11 décembre 2007.

Ce jour là, au cours d'une cérémonie grandeur nature à l'hôtel Hilton, la Banque européenne d'investissement (BEI), et la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque Mondiale, à travers le paraphage des documents, faisaient leurs entrées dans le capital de la holding financière du groupe Commercial Bank. Ainsi, le Fotso group holding cyprus étalait sa puissance en détenant près de 70% du capital. Il convient de signaler qu'au cours de cette cérémonie qui marquait l'histoire de la Finance au Cameroun, un nombre impressionnant de hauts commis de l'Etat, des représentants des présidents de la  zone Cemac et beaucoup d'autres personnalités, avaient fait le déplacement.

Acharnement. Dans la foulée, on pouvait voir les ministres Jean Nkuete, Hamidou Marafa Yaya, Essimi Menye ; Bokam jean Baptiste, Edgard Alain Mebe Ngo'o et Remy Ze Meka. L'histoire nous apprend aujourd'hui que le retrait du passeport du Pca de la Commercial Bank lundi dernier est un coup monté principalement par un concurrent sur le marché financier, protégé par certains ministres en fonction qui sont fortement impliqués dans la gestion de sa banque. Ils y détiennent des actions et n'hésitent pas à confier le volet financier de leurs projets immobiliers personnels. Ils feraient donc feu de tout bois pour que le plan de restructuration de la CBC, actuellement sous administration provisoire, ne puisse pas aboutir.

Yves Michel Fotso qui était censé se rendre dans certaines capitales de la sous- région pour plaider sa cause, est ainsi interdit de sortie. Une mesure que rien ne peut justifier, car même si c'est dans le cadre de l'affaire albatros.où le juge d'instruction  Pascal Magnaguemabe avait requis en février 2010 l'interdiction de sortie du territoire national, de certains pontes du régime, jusqu'à ce jour personne n'a jamais été inquiétée, en dehors de Yves Michel Fotso.

On comprend aisément les raisons pour lesquelles même la Guinée Equatoriale avait catégoriquement refusé l'installation sur son sol, de la Commercial Bank, malgré le quitus de la COBAC. Et pendant ce temps, un groupe de hautes personnalités camerounaises, parmi lesquelles ses amis d'antan, cochaient la concurrence, et à tous les prix !
 

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