Cameroun - Economie. Assurances: La Cima contraint Samiris à la fermeture

Essomba Franck | Le Messager Mercredi le 31 Octobre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
De source bien informée dans le secteur des assurances, la dernière assise de la Conférence interafricaine des marchés d’Assurances (Cima) qui s’est tenue mardi, 23 octobre à l’Hôtel Ivoire à Abidjan (Côte d’Ivoire) a, entre autres décisions, procédé au retrait de l’agrément de la Société d’assurance automobile, maladie, incendie, risques divers et spéciaux (samiris).

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De source bien informée dans le secteur des assurances, la dernière assise de la Conférence interafricaine des marchés d’Assurances (Cima) qui s’est tenue mardi, 23 octobre à l’Hôtel Ivoire à Abidjan (Côte d’Ivoire) a, entre autres décisions, procédé au retrait de l’agrément de la Société d’assurance automobile, maladie, incendie, risques divers et spéciaux (samiris).

Selon nos sources, c’est depuis 2009-2010 que cette compagnie d’assurances est dans la zone de turbulence et que les instances panafricaines des marchés d’assurances ont constaté des irrégularités dans l’opération d’augmentation de son capital social. Pour la Commission régionale de contrôle des assurances (Crca) réunie en sa 59è session ordinaire à Douala du 10 au 15 mai 2010, « la déclaration notariée de souscription et de versement n’était pas conforme aux dispositions de l’article 613 de l’Acte uniforme Ohada relatif au droit des sociétés commerciales et du Gie. En effet, le notaire ne certifie pas que le montant des souscriptions déclarées est conforme à celui figurant sur les bulletins de souscription et que le montant des versements déclarés est conforme à celui figurant sur le certificat de dépôt ; les noms des actionnaires souscripteurs Kamdem Roger et Sgbm n’apparaissent pas sur le relevé du compte augmentation de capital social. La société doit transmettre une analyse du relevé faisant ressortir les versements effectués par tous les actionnaires ».

En conséquence, la Commission demandait à Samiris de corriger ces irrégularités et transmettre les justificatifs au secrétariat général de la Cima, dans un délai d’un (1) mois et au plus tard le 1er juin 2010. En outre, la Commission rappellait que cette opération d’augmentation de capital social de cent dix millions (110 000 000) Fcfa porte le niveau du capital de la société à sept cent soixante-dix millions (770 000 000) Fcfa et le besoin de financement était alors fixé à un milliard deux cent vingt millions (1 226 000 000) Fcfa, au 31 décembre 2008.

Ce n’est pas tout. Samiris devait en outre procéder à une augmentation de capital de deux cent trente millions (230 000 000) Fcfa et transmettre au secrétariat général de la Cima, dans un délai d’un (1) mois et au plus tard le 18 juin 2010, tous les justificatifs y relatifs ; faire parvenir au secrétariat général de la Cima, dans un délai d’un (1) mois, un nouveau plan de financement à court terme apte à rétablir, dans un délai de trois (3) mois, une situation financière conforme à la réglementation. Enfin, la Commission rappelait que l’absence d’exécution de ces mesures dans les délais prescrits est passible des sanctions prévues à l’article 312 du code des assurances.


Un déficit de plus de huit cents millions Fcfa

Ces injonctions étaient adressées au président du conseil d’administration de Samiris. Les lignes ne semblent pas avoir bougé de ce côté-là, c’est pourquoi la Cima tire un second coup de semonce le 22 juillet 2011 cette fois-ci en direction du commissaire aux comptes de Samiris. Celui-là provenait de Dakar au Sénégal au terme de sa 64è session ordinaire. Après avoir examiné le plan de financement présenté par Samiris, il a été constaté que le plan présenté n’était toujours pas satisfaisant, « dans la mesure où il subsiste un besoin de financement d’au moins huit cent quinze millions (815 000 000) Fcfa sur la base des comptes arrêtés au 31 décembre 2008 ». Aussi, il était une fois encore demandé aux dirigeants de Samiris « de produire dans un délai d’un mois, un plan de financement à court terme apte à rétablir dans un délai de trois mois une situation financière conforme à la réglementation ».

L’entreprise devait par ailleurs procéder au règlement sans délai des frais de contrôle d’un montant de cent vingt-cinq millions (125 000 000) Fcfa et en rendre compte au secrétariat général de la Cima. Faute de n’avoir pu se mettre en phase avec le super gendarme africain des assurances, le couperet est donc tombé le 23 octobre courant entraînant la fermeture de Samiris. Il reste maintenant au Tribunal de première instance de Douala de nommer un liquidateur pour les besoins de la cause. Avant d’en arriver là, un surveillant permanent a été nommé en septembre 2012. Un surveillant qui n’avait aucun pouvoir pour contrôler la gestion de l’entreprise. Huit mois plus tard, pendant que sombrait l’entreprise, le ministère des Finances a procédé à la nomination d’un administrateur provisoire qui viendra à son tour accompagner la faillite de la société. Les clients n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Samiris renaîtra-t-elle un jour de ses cendres ? Bien malin qui pourra répondre à cette question. Un tour effectué hier à la direction générale de Samiris à la rue Bebey Elamè à Douala nous a convaincu que les patates étaient vraiment cuites. 

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