Cameroun - Athlétisme. Ascension du Mont Cameroun: les nouveaux rois de la montagne

Alliance NYOBIA | Cameroon-tribune Lundi le 27 Février 2017 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La Course de l’Espoir s’est tenue ce 25 février à Buea, avec les victoires de Fai Elvis et Lizette Ngalim.

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11ans. Il lui aura fallu 11 ans pour enfin décrocher la victoire dans cette compétition. Fai Elvis, nouveau roi de la montagne, s’est imposé en quelque 4h30 min ce samedi 25 février à Buea, pour la 22e édition de la Course de l’Espoir, prenant le meilleur dans les derniers kilomètres sur Godlove Gabsibuin, vainqueur multirécidiviste de l’épreuve. C’est en 2006 que Fai fait ses débuts dans l’ascension du Mont Fako. En 2010 et en 2015, il finit 4e, la « pire des places », selon une expression de commentateurs sportifs. En 2016 il se classe 6e. Le coureur venu du Nord-Ouest n’était donc pas particulièrement attendu. Mais le Mont a ses merveilles. Ses surprises et ses mystères.

Comme cette chute de Gabsibuin à la descente, qui a cassé son rythme. Des histoires poignantes, sources d’émotions et d’inspiration, il y en a eu cette année encore autour de la Course. Chez les dames, par exemple, Lisette Ngalim a gagné devant Yvonne Ngwaya. Deux soeurs et amies, compagnonnes d’entraînement, habituées des podiums depuis plusieurs années. Si Wirngo Kpuufanla a remporté la 3e place chez les dames, une performance en particulier intéressait le public venu nombreux, celle de l’inusable Sarah Etonge, sortie de sa retraite pour la circonstance.

Elle finit 9e mais reçoit, à son arrivée au stade de Molyko, une ovation de vainqueur. « J’ai choisi de courir pour la paix de mon pays », dira plus tard la coureuse emblématique. Samuel Essombe Lyonga, son fils, commence à se faire un nom dans la course. Il a encore fini 3e cette année. Pas encore célèbres mais déjà remarquables par leur courage, ces coureurs juniors tétanisés par l’effort, boitillant après la ligne d’arrivée. Ici et là, des gamins étalés sur des matelas, les yeux dans le vague, tentant de récupérer. Parmi eux, Larissa Fonyuy, 16 ans, soutenue par un sapeur pompier, le visage embué de larmes et de sueur, les jambes boursouflées, la plante des pieds endolorie.

Autant d’images captées par Artur et Katharina, lui Polonais, elle Allemande, enseignants basés à Douala, où ils vivent depuis peu. Ils sont venus « découvrir », ont répondu à l’appel de la Montagne. Et profitent, en cette matinée ensoleillée de samedi, de l’ambiance dans l’enceinte du stade et aux alentours : des podiums d’animation tonitruants et ces groupes de danses traditionnelles dont le rendu, en sons et couleurs, laisse rarement indifférent. La Course de l’espoir édition 2017, c’était aussi le tableau offert par la famille Tambaya. En tout cas, le père, le fils et la fille. Venus du Moungo. Les rejetons, 17 et 14 ans, encore au lycée, ont déjà pris le rythme d’un entraînement régulier, et affichent des ambitions. Rendez-vous peutêtre dans quelques années à tutoyer les sommets, du Mont aux podiums… En attendant, la Course a une fois de plus profité à la ville de Buea, y dopant l’activité économique le temps d’un rendez-vous capital.

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