Cameroun - Musique. Art musical: Nouvelle bataille entre la Cmc et la Socam

La Nouvelle Expression Jeudi le 10 Décembre 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dieudonné Malaboka et Joseph Angoula Angoula, respectivement membres des comités d’administration de la Socam et de la Cmc, se déchirent au sujet de la " fusion " entre les deux sociétés.

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La guerre dans la tanière de l’art musical au Cameroun, perdure jusqu’à l’heure actuelle. Après le long feuilleton à l’ère de l’ex ministre de la culture, on est certainement loin de sortir de l’auberge. Même malgré les rumeurs qui présageaient une certaine " fusion " entre la Cameroun music corporation (Cmc) et la Société Camerounaise de l’art musical (Socam). Une fusion qui aurait certainement permis aux différentes sociétés de gestions des droits d’auteur du secteur d’entrer en synergie pour enfin tourner la page du passé. Pas plus tard que le 28 novembre dernier, une publication  sur  le réseau Facebook d’un écrivain dénommé" Masée ma lon ", est venue réveiller les vieux démons : «La révolte est la conséquence du sentiment d'injustice... et toute injustice doit être réparée... merci Dieudonné Malaboka pour le combat mené; sans toi le rapprochement Cmc-Socam qui va conduire à la fusion des deux entités n'aurait jamais pu s’opérer... c'est de tes décisions de justice que la Socam tire sa légitimité dans le cadre de la signature du protocole d'accord Cmc-Socam de même, la Cmc tire sa légalité d'une ordonnance de justice... félicitation une fois de plus... au nom de la base nous te remercions pour l'accompagnement dans le processus de retour à la normalité loin des égoïsmes et des passions multiformes», écrit-il. Cette publication ne pouvait laisser certains internautes avisés indifférents. Joseph Angoula Angoula, membre du conseil d’administration de la Cmc, répond quelques minutes plus tard : «Ah bon? Je croyais plutôt en gros que c'était le travail de la base. C'est vrai que Malaboka a été un des principaux acteurs à l'origine du rapprochement Cmc- Socam. Mais la base, malgré les incompréhensions qui s'en sont suivies, sont ceux dont les travaux ont donné un sens à ce rapprochement ». Le feu s’enflamme, lorsqu'à son tour, Dieudonné Malaboka, membre du conseil d’administration de la Socam, va cracher son morceau, sans aller par quatre chemins.  «Merci pour ces paroles de reconnaissance Masee ma lon. Dans notre milieu plein d’hypocrites et d’opportunistes, il est rare d’avoir la modestie de reconnaitre les œuvres positives des uns et des autres. Avec le mépris que les uns ont pour les autres, je ne suis pas prêt à retirer ces plaintes. En écrivant au comité de suivi, je les croyais soucieux de l’intérêt général des artistes. Je me rends compte qu’ils deviennent désinvoltes, partisans et la sortie de crise actuelle sera retardée le plus longtemps possible… », a-t-il posté.

 

Une nouvelle guerre épistolaire ?

 

Le commentaire de Dieudonné Malaboka va surchauffer le débat. Son adversaire, Joseph Angoula Angoula se sentira irrité, au point de faire tout un argumentaire pour répondre globalement à son bourreau. «Mon cher Dieudonné Malaboka, je ne suis pas surpris par ton argumentation. Par vos prises de position, on se demande quelles sont vos réelles préoccupations. J'en veux pour preuve vos insinuations et paraboles. Sam Mbende et moi même ne sommes candidats à rien. Où est la désinvolture ? Et qui est partisan ? Le comité n'a même pas encore abordé la fusion qu'on entend déjà des vertes et pas mûres. Nous (Cmc, ndlr) avons accepté ce rapprochement justement pour l'intérêt général des artistes. Pour le reste chacun est libre de faire ce qu'il veut, bloquer le processus ou pas… », invective Joseph Angoula. Ce dernier, tiendra également à faire savoir à son interlocuteur, que la situation quant à la perception des droits d’auteurs au sein de la Cmc, reste un sujet à controverse. Selon lui, même pas un radis n’aurait été perçu par les ténors de cette entité depuis huit ans. «Mon cher Angoula, je découvre tes dons qui sont ceux de lire dans la boule du cristal. Arrête de dire que vous n’avez pas touché vos droits depuis 8 ans. Par politesse, Je m’abstiens pour l’instant de ne pas rajouter un certain nombre de choses dans cette tribune mais si tu insistes… », dément Dieudonné Malaboka. Cette bataille épistolaire entre deux dinosaures des conseils d’administration de la Cmc et la Socam, ne laisse pas augurer une agréable lune de miel  entre ces sociétés de l’art et de la musique au Cameroun. Il survient justement, au moment où le nouveau ministre des Arts et de la culture, Narcisse Mouellé Kombi, ferrait des pieds et des mains pour rassembler toutes les troupes.

Olivier Mbouozikeu, Correspondance particulière

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