Cameroun - Economie. Ape :Quels intérêts pour le Cameroun ?

Mutations Jeudi le 17 Décembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des experts européens émettent des craintes sérieuses par rapport aux conséquences sociales de ces accords signés avec l’Union européenne.

ADS


Selon un rapport d’information commandé au cabinet Prescriptor par la fondation Friedrich Ebert Stiftung (Fes) sur les Accords de partenariat économique (Ape) entre le Cameroun et l’Union européenne, le premier a pris une décision (celle de les signer) très difficile à comprendre, sans même avoir tenu compte des fortes hésitations de l’Afrique de l’Ouest, et même des autres pays de l’Afrique centrale.


Les Organisations non gouvernementales et des experts européens en économie et politique, qui ont travaillé sur le sujet, ont mis en exergue le faible profit économique pour les pays africains, en plus  des négociations entre les partenaires très inégaux et les craintes sérieuses par rapport aux conséquences sociales des Ape. Un autre reproche que le rapport fait aux Ape, c’est que les experts de la société civile camerounaise ont été en grande partie exclus de tout le processus des négociations des Ape. Selon Yvonne Tarkang de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic), « ces négociations se passaient dans le secret absolu. A titre d’exemple, l’Acdic a été éjecté par deux fois, de la salle des négociations entre 2007 et 2015 ».

L’étude pilotée par l’expert financier Babissakana est ferme : la viabilité économique et sociale de l’Ape intérimaire signé et ratifié n’est ni établie, ni prévisible pour le Cameroun. Au contraire, c’est sa non-viabilité qui  apparait plus plausible. En conséquence, du point de vue arithmétique, le rapport d’information conclut que les menaces et les impacts négatifs prévisibles de l’Ape apparaissent largement plus importants que ses opportunités, sur les plans économique, social et même de l’intégration sous-régionale. La dimension sociale, qui pourtant est la finalité des politiques publiques, a été largement ignorée ou marginalisée dans les priorités d’étude et d’analyse.

En rappel, c’est au mois de juin 2000 que l’Union européenne (Ue) a élaboré les bases  pour une zone de libre échange avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Acp). Ceci dans le cadre de l’accord de Cotonou et à travers la réalisation de nouveaux accords commerciaux appelés Accords de partenariats économiques (Ape). Des négociations ont commencé depuis 2003 pour les Ape de l’Ue avec l’ensemble des pays de l’Afrique centrale (Cameroun, République centrafricaine, Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Sao Tomé et Principe, Tchad). L’objectif initial de l’Ue et de l’Afrique était  de conclure, au plus tard le 31 décembre 2007, un accord commercial régional complet, susceptible d’être un facteur d’accélération de l’intégration et du progrès pour la région. Mais en fin de l’année 2007, au lieu d’un accord régional avec les huit Etats, c’est le Cameroun tout seul qui a paraphé le 17 décembre 2007, un Ape dit d’étape ou intérimaire avec l’Ue. L’accord a été signé le 15 janvier 2009 et finalement ratifié le 22 juillet 2014.

Jean Daniel Obama (Stagiaire)
 

ADS

 

Lire aussi : Aristide Bounah s'insurge contre la démolition des enseignes publicitaires des commerçants
Lire aussi : Phillipe Tagne Noubissi : De vendeur à la sauvette à PDG des supermarchés Dovv

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS