Cameroun - Economie. André Fotso: "Aujourd'hui, le Cameroun est un vaste chantier"

Jeune Afrique Mercredi le 06 Février 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le patron des patrons camerounais, membre de la délégation qui accompagne Paul Biya à Paris, a participé aux échanges du Forum économique France-Cameroun qui s'est tenu ce 31 janvier à Paris. Il revient sur les objectifs et le bilan de cette rencontre.

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Après la diplomatie, l’économie. Le deuxième jour de la visite en France de Paul Biya, le président camerounais, a été marqué par une rencontre d’affaires, au Pavillon Gabriel à Paris, entre sa délégation (ministres et chefs d’entreprises) et plus d’une centaine de chefs d’entreprises français. Les discussions de ce forum, dont l’organisation a été confiée au Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) et au Mouvement des entreprises de France (Medef), ont notamment porté sur les projets structurants (exploitation gazière, le port en eau profonde de Kribi, l'autoroute Douala-Yaoundé, etc...) en cours dans le pays. Avec la présence de plus d’une centaine de filiales de ses entreprises et de quelque 200 entreprises appartenant à ses ressortissants, la France est le premier investisseur étranger au Cameroun avec un stock d’investissement estimé à plus de 650 millions d’euros.

Cette présence pourrait être renforcée avec l’amélioration du climat des affaires, un domaine dans lequel le Cameroun ne brille guère. Le dernier classement Doing Business des pays où il est facile de faire des affaires, celui de Paul Biya occupe le 161e rang sur 185. « Nous avons fait des progrès et nous nous préparons à aller plus loin dans la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption », a pourtant assuré le président camerounais. André Fotso, le patron des patrons camerounais qui a participé aux échanges (à huis clos) entre les deux parties, a répondu aux questions de Jeune Afrique.

Quel était l’objectif de ce forum économique ? A-t-il été atteint ?

Il était important de venir rappeler à nos partenaires français la dynamique qui est celle d’aujourd’hui au Cameroun et qui vise à gagner au moins un point de croissance supplémentaire chaque année dès 2013 pour être en mesure d’atteindre une croissance à deux chiffres en 2020. Nous considérons que c’est le chemin qui va mener notre pays à l’émergence. Il s’agissait donc d’expliquer cette dynamique avec des exemples précis (chaque ministre a présenté, avec le plus de détails possible, les projets structurants qu’il pilote) et d’autre part de montrer, par ma voix, que le dialogue public-privé est une réalité au Cameroun.

Combien de projets ont fait l’objet de discussions et que représentent-ils en termes d’investissements ?

Les projets sont multiples et se chiffrent en milliers de milliards de FCFA. On peut citer les différents projets de barrages hydroélectriques, le port en eau profonde de Kribi, le deuxième pont sur le Wouri, l’autoroute Douala -Yaoundé et bien d’autres. Aujourd’hui, le Cameroun est un vaste chantier. Il y a des choses qui vont certainement se faire dans les prochaines semaines et mois.

Des contrats ou des accords ont-ils été trouvés ?

Vous imaginez bien qu’on ne signe pas des contrats en une matinée, mais vous avez sans doute compris que GDF-Suez travaille actuellement sur un certain nombre de projets [le groupe français a indiqué avoir avancé sur le projet gazier de Kribi, Cameroun LNG qui prévoit la construction d’une usine de liquéfaction d’une capacité de 3,5 millions de tonnes par an, Ndlr]. De même que le groupe Lafarge [le français compte accroître la capacité de production de sa filiale Cimencam, avec notamment la construction de deux nouvelles unités près de Yaoundé, pour répondre à la demande locale qui augmente de 8% par an, Ndlr].

Cette rencontre aurait été initiée par les entreprises françaises, dans le but de contrer la concurrence asiatique au Cameroun et en Afrique. Que répondez-vous à cela ?

Je me porte en faux. Il m’a été demandé, depuis pratiquement trois mois, en tant que patron des patrons du Cameroun de me rapprocher du Medef dans la perspective d’effectuer une visite de travail en France et de faire en sorte que cette visite soit couplée avec un forum économique. C’est donc le schéma initial qui a abouti à la rencontre d’aujourd’hui.
 

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