Législatives et Municipales 2013. Aminatou Ahidjo défie Fru Ndi

Salomon KANKILI | Le Messager Mardi le 17 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le président national du Social démocratique front (Sdf) a anticipé sur le lancement de la campagne électorale de fille du premier président de la République du Cameroun.

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Ramener au Rdpc l’essentiel des municipalités du Nord. C’est la purgation visée par le Sdf dont le président national est en tournée nationale depuis le 15 septembre dernier. Dans le Nord (Ngong) et l’Adamaoua (Mbé et Ngaoundéré), John Fru Ndi a mobilisé près de 15 000 militants. Non sans laisser poindre son désir ardent de conquérir le Nord en même temps qu’Amina Ahidjo. En choisissant de démarrer sa campagne un jour avant (15 septembre) celle de la nouvelle recrue du Rdpc, Fru Ndi a sans doute voulu mettre en garde l’électorat du septentrion sur la stratégie du parti du flambeau. Son message aux populations du septentrion : «il faut un changement (…) l’injustice s’est installée au Cameroun et il faut combattre ce phénomène ». Selon les explications de Vanigansen Mochiggle, membre du Nec, ce message appelant les Nordistes à rompre avec la continuité va être vulgarisé tout au long de la campagne électorale. Du coup, l’opération de charme du chairman dans le Nord est perçue comme un défi. D’autant plus qu’il intervient dans un contexte controversé. Car, on le sait, depuis les arrestations de Haman Adama, Marafa et Iya Mohammed une bonne frange des électeurs dans le septentrion est en ballotage politique. C’est ce qui explique le bal des démissions enregistrées ces dernières semaines dans la Benoué et le Mayo Louti. Comme s’ils avaient à cœur de déverser leur bile à l’occasion des élections couplées de septembre 2013, une vague de militants du Rdpc a rejoint en cascade le rang de l’Undp. Pendant ce temps, une centaine d’autres effectuait en pompe le mouvement inverse. « Les gens ne sont pas contents de l’élite politique de la Benoué, surtout ceux qui sont au gouvernement. Voilà pourquoi nous démissionnons en masse pour rejoindre le parti crédible», tente d’expliquer Hamadou Saliou, un transfuge du Fsnc qui se réclame dorénavant d’appartenir au parti de Paul Biya.

Réponse de la bergère au berger

La réaction d’Aminatou ne s’est pas faite attendre. Hier 16 septembre 2013, la permanence du parti Rdpc de Garoua a fait son plein d’œuf. Afin de jeter du discrédit sur le « show » de Fru Ndi la veille, Aminatou Ahidjo a misé sur la mobilisation. Pour ce faire, des milliers de militants parqués dans des camions ont été déversés au lieu du lancement de la campagne électorale. Accueillie en triomphe par cette meute, l’héroïne du Rdpc a également impressionné par sa garde rapprochée. Tellement il était impossible d’approcher celle qui a décidé de soutenir la politique de Biya. Les supputations et autres commentaires vont bon train. « On a mobilisé les militants depuis l’arrière pays pour que les gens ne disent pas que le Rdpc est tombé dans la Benoué. On doit faire bonne impression », a précisé une ponte du Rdpc. D’autres observateurs y voient plutôt un calcul politique. « Le choix porté sur Aminatou est la preuve que le Rdpc veut reconquérir le Nord. Beaucoup de militants ont démissionné », tente de convaincre un acteur politique dans la Benoué. Ce dernier prévoit, en perspective, une reconfiguration du landerneau politique du Nord.


 

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