WikiLeaks. Amadou Ali et Dooh Collins vus par les Américains

Mutations Vendredi le 05 Avril 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans une rencontre avec Poloff datant du 12 septembre [2007] et qui a duré presque deux heures, Dooh Collins a exprimé sa satisfaction générale dans l’évolution de la coordination générale entre le gouvernement camerounais (GRC) et le gouvernement américain (USG), le Royaume-Uni et d’autres pays encore.

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Dooh Collins a fait cas du montant de 1 million de dollars US (550 millions Fcfa) mis à sa disposition par Amadou Ali pour l’enquête et il a dit qu’il en demanderait davantage. En réponse aux questions de Poloff (conseiller à l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun) lui demandant la véritable justification de la somme de 1 million du dollar US exigé, Dooh Collins a dit que ces fonds devaient assurer la coopération des gouvernements étrangers et des autres partenaires impliqués dans l’enquête. Dooh Collins a commencé par expliquer que ces fonds étaient utilisés pour « appâter » les services secrets suisses et français devant fournir d’importantes informations car selon lui dans le cas contraire ces derniers auraient prétexté leur indisponibilité et l’absence d’intérêt à collaborer avec le Cameroun.

Il a continué en disant qu’il avait aussi octroyé des fonds aux services secrets (R.U) afin d’assurer leur collaboration et il a fini son explication en affirmant qu’il utilisait ces fonds pour payer le voyage et le travail réalisé par le gouvernement américain, en particulier aux cadres des services secrets du Département de la sécurité intérieure, pour payer deux cadres des services secrets devant se consacrer au dossier Cameroun et pour payer leur voyage.

Poloff a réitéré ces informations à Dooh Collins aux fins des vérifications, et Dooh Collins a confirmé avoir affirmé (déposer) qu’il avait octroyé des fonds au gouvernement américain (USG) et a d’autres administrations dans le but de rétribuer et motiver leur collaboration dans l’enquête. Poloff a transmis ces informations aux officiels du Département de la sécurité intérieure à Washington qui ont catégoriquement reniés les allégations de Dooh Collins.

Lorsque Poloff a recausé de cette affaire au cours d’une conversation datant du 10 Octobre, Dooh Collins a dit qu’Amadou Ali allait demander à Biya 600 000 dollars US (330 000 000 Fcfa) en plus dès que celui-ci sera de retour de Genève. En réponse à Poloff lui demandant pourquoi des sommes si importantes seraient nécessaires, Dooh Collins a dit qu’il devait les payer à un avocat au Luxembourg et à d’autres partenaires non spécifiés ayant contribué à l’enquête. (Remarque : Lors de la réunion du 12 Septembre, Dooh Collins a dit qu’il travaillait avec André Lutgen, avocat au Luxemburg. Fin de la remarque)

La partition française

Dans la rencontre du 12 Septembre avec Poloff, Dooh Collins déclarait que peut de temps après sa naissance au Cameroun sa famille s’est installée en France, où il a passé l’essentielle de sa vie et disait-il, a travaillé pour les services secrets français. Dooh Collins a rapporté que le gouvernement français lui a signifié sa désapprobation de cette mission anti-corruption et lui a dit de ne pas voyager avec un passeport français pendant qu’il la mènerait. Dooh Collins a rapporté que le gouvernement français était précédemment intervenu pour détourner des enquêtes camerounaises parce que de telles enquêtes devaient inévitablement déboucher à des collusions d’éminentes personnalités de la classe politique française et des affaires.

Dooh Collins a prétendu que des agents des services secrets français avaient alors cambriolé le bureau de Biya et emporté la liste « des suspects » pour ensuite la livrer à la presse afin de discréditer l’enquête. Dooh Collins déclarait que pour cette raison les Français ne devaient pas être mis au courant de l’enquête. Au cours de la réunion du 10 octobre qui allait suivre, Dooh Collins a exprimé son vœu de voir le gouvernement français plus coopératif sous la houlette de Sarkozy.

Dooh Collins et la politique camerounaise

Dooh Collins ne fait pas mystère de ses ambitions personnelles au-delà de la présente enquête. Il nous a montré des documents qu’il prétend avoir présenté à Biya et qui exposent ses idées sur la restructuration de certains secteurs sensibles y compris la gestion des revenus du pétrole et la dette publique. Le 10 octobre il a prétendu que Biya avait déjà cédé d’énormes pouvoirs à Amadou Ali et qu’il était déjà presque conclu que Biya désignerait Amadou Ali pour lui succéder en 2011. Dooh Collins a déclaré qu’un remaniement ministériel prévu pour mars 2008 relèverait le Premier ministre Inoni Ephraïm et nommerait à sa place l’actuel secrétaire général adjoint à la présidence de la République, l’anglophone Philemon Yang. Dooh Collins affirmait qu’il y a plusieurs dossiers concernant Inoni, y compris celui de son implication dans l’affaire Albatros », mais Inoni est pour l’instant laissé en dehors de l’enquête du gouvernement camerounais afin d’éviter la colère de ses supporters dans sa base anglophone.


Source : Wikileaks

 

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