Lutte contre Boko Haram. Ahmed Abba, correspondant de RFI au Cameroun, condamné à 10 ans de prison

APA Mardi le 25 Avril 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le correspondant au Cameroun en langue haoussa de Radio France internationale (RFI), Ahmed Abba, a été condamné lundi à 10 ans de prison ferme et à une amende de 55 millions FCFA par le tribunal militaire de Yaoundé, la capitale du pays, pour des faits de «blanchiment de produits de terrorisme» et «non dénonciation d’actes terroristes».

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Le collège des juges, qui a estimé que l’accusé était un «délinquant primaire» et a constaté sa bonne conduite tout au long des audiences, n’a pas suivi les réquisitions du ministère public qui avait requis la réclusion à perpétuité.

Arrêtéle 30 juillet 2015 dans l’Extrême-Nord du pays, Ahmed Abba fut d’abord inculpé d’«apologie de terrorisme» et encourait une peine à perpétuité, alors que l’intéressé, avec qui APA a par ailleurs pu échanger lors d’une apparition au tribunal militaire, a toujours soutenu avoir agi dans le respect de l’éthique et de la déontologie du métier de journaliste.

Ses avocats ont aussitôt déclaré qu’ils allaient interjeter appel de sa condamnation que Reporters sans frontières (RSF), dans un communiqué, a qualifié de «scandaleuse».

«Après tant de mois de harcèlement judiciaire, le journaliste se retrouve condamné à une peine totalement disproportionnée, alors que l'accusation n’a pas su présenter une seule preuve tangible. Il s’agit d’une décision éminemment politique destinée à effrayer tous les journalistes et plus particulièrement ceux qui souhaiteraient couvrir la question de la sécurité dans le nord du Cameroun.»

Selon RSF, les accusations de non-dénonciation se basent sur une visite d’une localité attaquée par la secte islamiste Boko Haram où le journaliste était accompagné des autorités locales, qui ont donc découvert les lieux en même temps que lui. S’agissant de l'accusation de «blanchiment du produit d’un acte terroriste», l’organisme de défense des journalistes affirme qu’elle n’est fondée «que sur des éléments peu tangibles et datant de 2010».

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