Cameroun - Communication. Agression d’un journaliste à Ngaoundéré: Le gouverneur de l’Adamaoua dément son implication

Marlyse SIBATCHEU | Le Messager Lundi le 17 Juin 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Suite aux bavures répétées de l’adjoint au commandant du 5e Bir, Abakar Ahamat nie avoir instruit l’interdiction à la presse privée de se rendre sur le site du crash de l’avion tchadien à Ngaoundéré.

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Rebondissement dans l’affaire de l’agression du journaliste du quotidien Le Messager, Salomon Kankili. Il nous souvient qu’en date du 10 juin 2013, le journaliste du Messager faisait son travail de collecte d’informations dans les encablures de l’aéroport de Ngaoundéré où un avion tchadien a crashé, lorsqu’il est agressé par le commandant Ndongo. Motif : «seule la Crtv est autorisée». Après avoir fait l’objet de menace publique, de la part de son agresseur, le journaliste est saisi par le cou avant d’être projeté au sol. D’après le témoignage des confrères ayant investi le site du crash quelques minutes plutôt, « le même commandant du Bir a menacé de casser ma caméra si jamais on filmait, même à distance l’épave. C’est sous ces menaces que nous avons quitté le site sans avoir réalisé une seule image », dénonce Joseph Mouafo, correspondant d’une chaîne de télévision privée. Il précise : « il a laissé entendre que le gouverneur a instruit que seule la Crtv prenne les images ». Même son de cloche chez Clovis Noutcha, correspondant de la chaîne de télévision Equinoxe TV. La même information faisant allusion aux instructions du gouverneur Abakar Ahamat est relayée par le journal satirique Le Popoli du 13 juin 2013.

Soucieux d’y voir clair, Mohamed Keita du Commitee to protect journalists (comité pour la protection des journalistes, organisation indépendante basé à New York) a saisi le gouverneur de l’Adamaoua. Ce dernier qui s’est confié à ce sujet aux membres de l’Union internationale de la presse francophone (Upf) – Adamaoua, nie avoir instruit le commandant du 5e Bir d’interdire l’accès du site du crash aux médias privés. «Des journalistes m’ont appelé d’ailleurs pour cette information. Comment est-ce que je peux être mal inspiré au point d’empêcher ceux qui sont ici pour couvrir cet évènement ? (…) je n’ai donné aucune instruction. J’ai plutôt demandé que les gens aillent faire des photos», a expliqué Abakar Ahamat. Pour le numéro 1 de l’Adamaoua, la diversité du traitement de l’information en période de catastrophe est intéressante. « Le fait que vous soyez plus de 50 sur le même site, chacun ayant son angle de traitement m’intéresse».

Il apparaît donc clair que le commandant Ndongo du 5e Bir en voulait personnellement à la presse privée. Informé de son attaque sur un journaliste, le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), par l’entremise de son vice-président, chargé des relations extérieures, Denis Nkwebo, a énergiquement dénoncé ces violences doublées de menaces. « Le commandant Ndongo, auteur de cette intimidation sera personnellement tenu pour responsable de toute atteinte à l’intégrité physique des journalistes dans l’Adamaoua ». Le Snjc a du reste indiqué que le ministère de la Défense a été saisi de l’affaire de l’agression d’un journaliste du Messager.

 

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