CEMAC. Afrique centrale : qui succédera à Lucas Abaga Nchama ?

Omer Mbadi | Jeune Afrique Mercredi le 15 Juin 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les chefs d'État de la Cemac désigneront un nouveau gouverneur de la Banque centrale des États d'Afrique centrale à l'occasion de leur prochain sommet, probablement avant la fin du mandat de Lucas Abaga Nchama, le 10 janvier 2017. Principe de rotation oblige, il incombera au président tchadien de présenter une liste de trois candidats, comme l'exigent les statuts de la Beac. En attendant la fumée blanche, cinq noms agitent l'entourage d'Idriss Déby Itno.

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Bedoumra Kordjé, l’ingénieur

Le poste de gouverneur serait une consolation pour cet ingénieur en télécommunication de 64 ans, après sa tentative ratée de conquérir la présidence de la BAD, où il a fait une partie de sa carrière. En dépit d’une grande expérience que beaucoup lui reconnaissent, l’actuel secrétaire général de la présidence tchadienne pourrait être handicapé par son âge, supérieur à la limite fixée par la maison (60 ans).

Mahamat Allamine Bourma Tréyé, le politique

Dans un Tchad en proie à l’instabilité gouvernementale, cet administrateur civil de 50 ans pourrait, s’il conserve les bonnes grâces d’Idriss Déby Itno, troquer son maroquin pour une nomination à la tête de la Beac. Manœuvrier et tenace, le ministre des Finances et du Budget sait généralement obtenir ce qu’il désire. Il connaît bien la Beac pour y avoir officié comme directeur central puis comme directeur national.



Ngueto Tiraina Yambaye, le financier

L’actuel représentant de l’Afrique au conseil d’administration du FMI est réputé pour sa grande maîtrise des dossiers économiques. Son séjour à Washington a permis à ce quinquagénaire de densifier son réseau de relations depuis six ans, notamment avec les ministres des Finances de la Cemac. Cependant, sa faible connaissance de la Banque centrale risque de le desservir.

Tahir Hamid Nguilin, le technocrate

Pur produit de la Beac, où il a commencé sa carrière avant d’assumer un temps des responsabilités dans son pays, l’actuel vice-gouverneur incarne, à 41 ans, la continuité et assume le bilan du gouvernement sortant. Il a piloté les réformes de ces dernières années et peut compter sur son carnet d’adresses pour franchir le dernier palier. Encore faut-il que le technocrate se transforme en politique pour mieux habiter la fonction le moment venu.

Abbas Mahamat Tolli, le neveu

Être le neveu d’Idriss Déby Itno, est-ce un avantage ou un handicap pour devenir gouverneur de la Banque centrale ? Beaucoup d’observateurs penchent pour la première hypothèse. À 43 ans, l’actuel président de la BDEAC a déjà une longue carrière ministérielle derrière lui et a occupé les postes de secrétaire général de la Beac et de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac). Seul bémol : il n’est jamais allé au terme de ces mandats.
 

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