Affaire Marafa. Affaires des victimes du crash du Boeing de la Camair et du détournement des 32,5 milliards de la TSAA: Que l'on cesse de jeter aux chiens l'honneur des honnêtes gens

Joseph-Janvier MVOTO OBOUNOU | Cameroon Tribune Jeudi le 19 Juillet 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En effet, alors que Monsieur Marafa Hamidou Yaya est poursuivi dans l'affaire Albatros, la presse mercenaire titre plutôt sur le crash du Boeing 737-200 de la Cameroon Airlines et, entre autres hautes personnalités de l'Etat, place sous les feux des projecteurs le Conseiller juridique du Chef de l'Etat, Monsieur Jean Fouman Akame

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Contrairement à la perception suscitée par les états de service peu reluisants de certains mercenaires de la profession journalistique, «la nouvelle», nous enseignait-on à l'école de journalisme, est un «fait» socialement significatif qui a subi un processus de transformation.

Au cœur de ce processus, il y a le travail du journaliste, habité par l'omniprésent devoir de l'examen critique de ses sources, pour vêtir les faits qu'il a vécus, ceux dont il n'a pas été témoin ou ceux qui lui ont simplement été rapportés, du sceau de l'incontestabilité et de l'irréfutabilité. C'est à ce titre que le journalisme cesse d'être considéré comme un art sans règles, pour être reconnu parmi les métiers codifiés, aux normes professionnelles consacrées. Ce rappel des exigences élémentaires de la déontologie professionnelle de notre métier m'a semblé utile, au constat de la décente depuis un certain temps au ras-des-pâquerettes d'une certaine presse nationale, spécialement depuis la détermination manifeste de l'ancien ministre d'Etat Marafa Hamidou Yaya à se servir d'elle pour vouer aux gémonies l'ensemble de la classe politique nationale, dans une démarche pour le moins insolite marquée par la stratégie de la diversion, de la fourberie et de la lâcheté.

Cette stratégie de la fuite en avant orchestrée par l'ancien Secrétaire général de la présidence de la République serait, à l'appréciation du modeste journaliste que je suis, restée peu préoccupante s'il ne m'avait pas été donné d'observer comme une instrumentalisation, mieux une ustensilisation de la presse à des fins personnelles par une personnalité accusée de faits et d'actes dont elle devrait rendre compte à la seule justice, et non à quelque autre instance inappropriée.


Viol des foules

En effet, alors que Monsieur Marafa Hamidou Yaya est poursuivi dans l'affaire Albatros, la presse mercenaire titre plutôt sur le crash du Boeing 737-200 de la Cameroon Airlines et, entre autres hautes personnalités de l'Etat, place sous les feux des projecteurs le Conseiller juridique du Chef de l'Etat, Monsieur Jean Fouman Akame, accusé d'avoir détourné 32,5 milliards de francs versés par la Transnet South African Airways (SAA) dans son compte personnel.

Une telle accusation questionne le sens de la responsabilité, ainsi que le professionnalisme de l'enquête conduite par les auteurs de ces écrits, macabres procureurs de vertu ou simplement perroquets au service des contempteurs du Renouveau, qui servent volontairement et malicieusement une information déséquilibrée et participant de ce que les spécialistes de la psycho-sociologie des médias appellent le «viol des foules».

Une telle approche interroge aussi la responsabilité du journaliste, dont le code d'honneur universel recommande de ne point rendre publique une information dont il ne peut apporter la preuve, au nom de sa responsabilité qui est à la fois sociale et pénale.

Or voici que, s'agissant des accusations portées contre Monsieur Jean Fouman Akame, une enquête minutieuse auprès de plusieurs sources proches des dossiers évoqués (crash du Boeing de la Camair et détournement des 32,5 milliards de la SAA) permet d'établir une malicieuse volonté de la presse mercenaire d'entretenir une regrettable confusion entre deux affaires distinctes et donc sans lien objectif ou pertinent, à savoir l'indemnisation des victimes du crash d'un avion de la CAMAIR et le contentieux avec la Transnet South African Airways.

D'un point de vue professionnel, il y a lieu de relever que le journaliste est investi d'une fonction sociale d'information, c'est-à-dire de diffusion ou d'analyse des faits, en restant lié par une exigence d'objectivité. Il y a donc entre le journaliste et le peuple, une irréfragable relation de confiance, fondée sur la présomption de la responsabilité du premier. De fait, dès lors que le professionnel de l'information la dénature volontairement pour des raisons inavouées, il trahit le contrat de confiance implicitement passé entre lui et le peuple et mérite à jamais dédain et suspicion, car au delà du pouvoir reconnu aux instances institutionnelles, la régulation opérée par le peuple est en définitive la plus juste et la mieux appropriée.

Compte tenu de ce qui précède et de la manière dont la presse mercenaire traite l’information au sujet des deux affaires sus évoquées, une certaine idée de la responsabilité du journaliste, renforcée par la conscience du droit des citoyens à la juste information me conduit à y revenir.


L'Etat n'indemnise pas

S'agissant de l'affaire du crash du Boeing 737 de la CAMAIR, une investigation minimale auprès des personnes intéressées ou de leurs ayant-droits aurait permis de se rendre compte que les 71 victimes de ce crash ont été indemnisées par la compagnie d'assurance Chanas, conformément au contrat signé avec la CAMAIR et à la réglementation internationale en la matière. Il est constant dans l'histoire universelle de l'aviation civile que les sociétés de transport aérien, entre autres mesures de sécurité, signent des contrats classiques avec des compagnies d'assurance, dans la perspective d'une indemnisation des victimes en cas de survenance d'un accident. Cette explication dévoile deux réalités importantes à prendre en ligne de compte: d'une part, l'indemnisation des victimes est fixée sur une base contractuelle; d'autre part, les taux et les modalités de cette indemnisation ne se fixent pas après la survenance d'un accident, puisque nous nous situons dans une logique d'assurance, c'est-à-dire dans une fonction de gestion préventive des risques.

Dès lors, l'on ne peut guère objectivement imaginer que l'indemnisation des victimes du crash du Boeing 737 de la Camair ait pu être envisagée sur la base des 32,5 milliards de francs cfa qu'évoque une presse mal pensante, puisque ce montant au demeurant surévalué se rapporte à une tout autre affaire, celle de la victoire de l'Etat du Cameroun sur la Transnet South African Airways au terme d'un procès.

De ce qui précède, il apparait donc, qu'il s'agisse des souvenirs malheureux de l'accident du «Concorde», du crash du vol Rio-Paris dans le cas de la France ou de bien d'autres situations semblables à travers le monde, que ce n'est pas à l'Etat qu'il revient après coup la charge d'indemniser les victimes, mais bel et bien aux compagnies d'assurance ayant préalablement contracté avec les sociétés de transport aérien concernées.

Pourtant, bien au-delà de ce principe, dans le cas de l'accident du Boeing 737 de la CAMAIR, cette compagnie a, de manière supplémentaire, pris à sa charge les frais funéraires et de bagages détruits des victimes. Dans ce même esprit de compassion et de solidarité, un deuil national a été consacré, couronné à l'occasion de l'office religieux qui s'est tenu pour la circonstance en présence de S.E. Paul BIYA, Président de la République, par un moment de communion entre les Camerounais des quatre coins du pays.

En définitive, il ressort de ces arguments incontestables que toute évocation volontairement dénaturée de cette affaire par les profanateurs de la mémoire de nos frères décédés, tombe sous le sens des valeurs humaines élémentaires, car même dans l'hypothèse d'une juste indemnisation, le souvenir indélébile de ces regrettés compatriotes, entretenu à jamais par la constance de la compassion nationale, devrait se situer au-delà des arguties macabres qui placent l'argent au-dessus de l'honneur et de la dignité humaine.

De la même manière les accusations formulées autour de cette affaire contre des personnalités camerounaises dont Monsieur Jean Fouman Akame ne sont en rien fondées. La vérité de cette triste affaire est toute simple. Un certain nombre de nos compatriotes ont perdu la vie à la suite du crash d'un avion de notre défunte compagnie aérienne. La nation camerounaise a porté le deuil de ses enfants. Les victimes et leurs ayant-droits ont été indemnisés sur une base contractuelle par l'assureur de la compagnie susnommée.

Que l'on cesse donc de jeter aux chiens l'honneur des honnêtes gens! Au sujet de l'affaire relative à l'exécution du contrat de maintenance entre la CAMAIR et la Transnet South African Airways, à propos de laquelle une presse instrumentalisée parle du détournement d'un montant estimé à 32,5 milliards de francs cfa placés dans le compte personnel de Monsieur Jean Fouman Akame, il convient de rappeler sur ce contentieux qui a déjà été vidé par les instances judiciaires compétentes, qu'une investigation journalistique sans complaisance permet d'établir les révélations qui vont suivre:

Suite aux difficultés survenues dans l'exécution d'un contrat initial de maintenance des aéronefs de la CAMAIR par la partie française, un nouveau contrat a été signé avec la Transnet South African Airways par l'entremise de la Société ATT basée à Beyrouth, ayant pour Président Monsieur Mila Assouté et pour membres les sieurs Fouad et Marnier.

Grace aux investigations menées par la société ATT, l'Etat camerounais, qui s'est rendu compte des surfacturations inacceptables autour des services rendus par la Transnet South African Airways à la CAMAIR, a décidé de citer la société sud africaine en justice, agissant de ce fait comme actionnaire unique de la CAMAIR. C'est dans ce cadre que Monsieur Jean Fouman Akame a été désigné président du Comité de suivi des contrats querellés, instance qui comptait comme autres membres Madame Ngo Mandeng, Messieurs Egbe Hilman, Ateba Bernard et Sama Juma, Mila Assouté y ayant pendant une courte durée intervenu comme expert avant sa mise à l'écart en raison de ses fonctions au sein d'ATT.


14 milliards et non 32,5 milliards

Ainsi trainée par l'Etat du Cameroun devant la Chambre Internationale de Commerce de Paris, agissant comme Tribunal arbitral, la SAA, a notamment été condamnée au paiement de dommages et intérêts évalués à 4 millions de dollars US. Mais non satisfait par ce verdict, l'Etat du Cameroun a fait appel devant la Haute Cour de Justice de Londres, laquelle n'a pas eu le temps de statuer au fond, puisqu'à ce stade de la procédure, la SAA a proposé un règlement à l'amiable du litige de l'espèce. Cette offre a conduit en 2004 à la signature d'un accord d'indemnisation du Cameroun, pour un montant de 26 millions de dollars US, soit 14 milliards de francs cfa courants de 2004.

L'argent ainsi gagné a été viré dans un compte ad hoc ouvert à la SGBC Paris et reversé dans les caisses de l'Etat camerounais qui avait préalablement financé toutes les opérations liées à ce procès de 2000 à 2004, déduction faite de toutes les charges relatives notamment aux frais de justice, aux honoraires d'avocats ou aux commissions légales versées à ATT.

C'est dans cette logique que l'Etat du Cameroun a versé à la société ATT les 10% correspondant à des frais de commission sur le total du montant sus évoqué, montant déchargé par Monsieur Fouad, sur la base d'un mandat régulier signé de Mila Assouté, président de cette société. Mais à la suite de ce désintéressement, Monsieur Mila Assouté a curieusement tenté de se faire payer une deuxième fois le même montant, en brandissant un acte notarié portant création d'une société ATT basée à Yaoundé, sans un procès verbal des actionnaires transférant le siège de ATT de Beyrouth à Yaoundé. Devant la fin de non recevoir opposée par la partie étatique, Monsieur Mila Assouté a attrait l'Etat du Cameroun devant les tribunaux compétents de Paris, où il a été condamné, pour cause de procédures abusives, au paiement de dommages et intérêt d'un montant de 50 millions de FCFA.

Seulement, depuis le prononcé de ce jugement et l'obtention de son exéquatur, le mis en cause, dont on peut comprendre l'ire, n'a guère daigné s'exécuter. C'est ce qui justifie, à la suite du rejet de sa candidature à l'élection présidentielle du 09 octobre 2011, que les 5 millions de francs cfa versés au Trésor public par ses soins au titre de la caution ont été saisis à concurrence d'un montant restant de 45 millions de francs CFA.

En fin de compte, l'on est fondé de s'inquiéter sur la faillite professionnelle d'une certaine presse qui sacrifie la têtutesse des faits à l'autel de l'opprobre, en foulant ainsi aux pieds, pour des raisons inavouées, les valeurs théologales de notre noble métier.

A titre d'exemple, ses accusations contre Monsieur Jean Fouman Akame sur les deux affaires sus évoquées ne reposent sur aucun fondement. Ce haut commis de l'Etat, dont la longue et vertueuse carrière n'a nullement souffert à ce jour de la moindre suspicion, n'est en rien concerné par le crash du Boeing de la CAMAIR et les questions d'indemnisations des victimes y relatives. En honnête serviteur de l'Etat, il a été chargé de superviser l'affaire relative aux contrats de maintenance des aéronefs de la CAMAIR par Transnet SAA.

Les dommages et intérêts gagnés par l'Etat du Cameroun, au terme du contentieux né de ce contrat de maintenance, se sont élevés à 14 milliards de FCFA et non à 32,5 milliards. Le compte dans lequel a été viré cet argent a été convenablement géré à la diligence de Monsieur Jean Fouman Akame, en exécution des instructions écrites de Monsieur Marafa Hamidou Yaya.

L'argent gagné à l'issue du contentieux ayant opposé la partie camerounaise à la South African Airways a été viré dans un compte à la SGBC Paris, puis reversé dans les caisses publiques camerounaises, après déduction des charges afférentes au procès.

Voilà les résultats d'une enquête de terrain qui font des pseudo révélations de la presse mercenaire camerounaise de simples pétards mouillés, qui ne sont nullement de nature à perturber la sérénité du Conseiller juridique du Président de la République, homme de vertu et d'honneur s'il en fut, à qui l'on doit reconnaitre le mérite d'avoir conduit le dossier querellé avec compétence, abnégation, patriotisme et loyalisme.

Que l'on cesse donc de jeter aux chiens l'honneur de ce collaborateur du Chef de l'Etat et de bien d'autres encore, dont le parcours au service de la République ne suscite que respect et considération, sauf à vouloir tout simplement et à tout prix sacrifier à la macabre entreprise de manipulation des consciences, voire de sédition et de déstabilisation, dont certains journalistes se font des complices actifs.



 

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