Une voleuse présumée de l'enfant de Vanessa Tchatchou suspectement libérée par des magistrats. Plus surprenant encore dans cette affaire est que les procureurs qui y sont au fait n'ont jamais cherché à entendre les infirmiers de l'hôpital Gynéco, pourtant soupçonnées dans le vol du bébé de Vanessa

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On en parle encore, peut-être pour longtemps, de l'affaire du bébé disparu à l'hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso à Yaoundé. Cette fois, la justice camerounaise se mêle tout en essayant de brouiller davantage les pistes pour retrouver cet enfant volé depuis plus de 6 mois par un quidam qui, certainement reste dans l'anonymat grâce à certaines connivences dit-on dans les couloirs du pouvoir.

En effet, depuis quelque temps, les Camerounais focalisent leur attention sur le nourrisson X qui serait aujourd'hui, sur instruction de la hiérarchie gouvernementale, à la charge du ministère des Affaires sociales. Pour mémoire, cet enfant avait été retrouvé chez une femme de 68 ans au quartier Emombo par les éléments de la brigade de recherche d'Emombo, et conduit aux urgences de la Fondation Chantal Biya au début du mois de Février.

Somme toute, l'actualité sur l'enfant de Vanessa Tchatchou a peu évolué ces jours, en dehors du fait que la justice s'en mêle de manière pas du tout appréciée par les hommes qui suivent cette affaire désormais à tiroirs.

La présumée voleuse de ce bébé, dame Mengueme qui se trouve à Emombo, en dépit du fait qu'elle se dédise après avoir affirmé que le bébé baptisé à la Fondation Chantal Biya «Nourrisson X» dont elle avait la charge, était issu de sa fille résidant dans la région de l'Extrême Nord, a été libérée après son interpellation, par le substitut du procureur d'Ekounou, Zoh Ondo, le 21 février dernier.


Mafia

En fait aujourd'hui, cette femme affirme avoir reconnu le bébé qui serait celui recherché depuis six mois au Cameroun, grâce à un couple résidant à Meskine à Maroua. Et vérification faite, le lamido Amadou rejette en bloc les déclarations de cette dernière. Raison pour laquelle, sa libération reste sujette à controverses aujourd'hui. «Arrêtée et déférée pour la première fois le 6 février, Mme Mengueme sera libérée sous le prétexte qu'il n'y avait aucune plainte déposée selon le procureur Jean Bosco Esso du tribunal d'Ekounou. Elle a été reprise le 16 sur demande du Sed qui lui a demandé de venir avec sa fille qu'elle disait être la maman du bébé qui était ou qui serait encore à la Fondation Chantal Biya» déclare une source.

Prise donc pour la deuxième fois, le soir du 21 février, la mise en cause retrouva la liberté grâce aux injonctions du substitut du procureur d'Ekounou. Voilà donc une suspecte qui se la coule douce alors que dans un pays sérieux, elle serait «mise en joue» par la justice. En effet, même si cet enfant n'appartenait pas à Vanessa Tchatchou, le fait qu'elle se retrouve avec ce bébé qui n'est pas le sien, devait la mettre en butte, des attaques de la justice. Une autre source déclare «lorsqu'on retourne cette dame le 16 février à l'unité de l'enquête pour être auditionnée, elle a déclaré que ce n'était pas sa fille Mengueme Paule Ferdinande Audrey qui avait mis au monde ledit bébé. Mais que celui-ci lui était offert par un couple à Maroua (Meskine).

Elle atteste que le lamido Amadou aurait signé un papier entre le couple qui a offert le bébé à sa fille. Ce qui est faux parce que n'ayant aucun papier pour le justifier. D'ailleurs, les ressortissants de Meskine disent que c'est impossible qu'un de leurs donne son enfant à un Sudiste. Et dans leur tradition lorsque la maman du bébé décède, sa charge est donnée à sa grand-mère». Plus surprenant encore dans cette affaire est que les procureurs qui y sont au fait n'ont jamais cherché à entendre les infirmiers de l'hôpital Gynéco, pourtant soupçonnées dans le vol du bébé de Vanessa. A quoi joue-t-on finalement?


 

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