Cameroun - Musique. Affaire des 40 millions des Artistes: La Cmc et le Pad démentent l'intervention de Belinga Eboutou, Ferdinand Ngoh Ngoh et Mbarga Nguélé

Michel Tafou | La Météo Vendredi le 19 Octobre 2012 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La Cameroon music corporation (Cmc) et le Port autonome de Douala (Pad) soutiennent mordicus que ni le Dcc, ni le Sg/Pr, encore moins le Dgsn n'ont rien à voir dans ce dossier, comme l'a prétendu une certaine presse.

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La cabale de trop orchestrée contre Martin Belinga Eboutou, ministre directeur du Cabinet civil, Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre secrétaire général, et Martin Mbarga Nguélé, délégué général à la Sûreté nationale, a fait pschitt. Au grand dam de ceux qui tirent les ficelles dans l'ombre.

Jamais à court d’invention, les détracteurs de ces proches collaborateurs du chef de l'Etat ont une fois encore démontré la dimension de leur talent d'affabulateurs. S'agissant du Dcc par exemple, ils ne l'ont plus mêlé à une prétendue promotion d'hommes liges au gouvernement, ou encore ne l'ont envoyé vivant au royaume des morts. C'est plutôt dans l'univers du droit d'auteur que ces bonimenteurs ont joué une de leur partition favorite contre l'image de marque de Martin Belinga Eboutou. Original, n'est-ce pas? Selon ces menteurs du dimanche qui utilisent abusivement le nom de Roméo Dicka, pour chanter faux. Pour ces mythomanes, le directeur du Pad, Emmanuel Etoundi Oyono, aurait été contraint par Martin Belinga Eboutou, Ferdinand Ngoh Ngoh et Martin Mbarga Nguélé à reverser, au titre de droits d'auteur impayés, la colossale somme de 40 millions FCFA à la Cmc de Sam Mbende. Franchissant comme à leur habitude, un palier de la diffamation, ces détracteurs vont jusqu’à prétendre que le Pca de la Cmc entretient des liens aussi étroits que nébuleux avec le Dcc. Evidemment, aucune parole n'est donnée aux accusés. Au contraire, le procès est uniquement à charge comme dans toute cabale qui se respecte.


La vérité.

Joint au téléphone en début de semaine, le chef de service des affaires juridiques du Pad, Jean René Mvae, explique que l'actuel directeur général du Pad a hérité de son prédécesseur, les arriérés dus à la Cmc qui du reste, l'avait saisi. C'est ainsi que le dossier confié à la cellule juridique du mastodonte portuaire en ressortira avec un avis précis de payer la créance à la Cmc.

Avis motivé, apprend-on, par la dernière décision de la Cour suprême disant le droit en faveur de cette dernière dans le litige qui l'oppose à la Société camerounaise de l'art musical (Socam). C'est fort de ces éléments de droit que le directeur général du Pad, Emmanuel Etoundi Oyono apure la dette musicale. Laquelle dette représente cinq années d'arriérés, selon Sam Mbende qui affirme avoir signé la convention avec le Pad, à l'époque de Dayas Mounoume. Actuellement en séjour à Bruxelles, l'auteur du tube déjà lointain «Rosita» a accordé une conversation téléphonique au reporter de La Météo, le 16 octobre 2012. De manière claire et ferme, il a tordu le cou à la désinformation selon laquelle Belinga Eboutou, Ngoh Ngoh et Mbarga Nguele auraient, ensemble, fait pression sur le Dg du Pad. «Ces personnalités n'ont-elles pas d'autres urgences pour venir s'occuper du droit d'auteur?», s'est emporté le Pca de la Cmc contre les auteurs de la grossière manipulation. «Je ne suis pas un proche du Dcc. Et je ne l'ai même jamais approché pour quoi que ce soit», a martelé Sam Mbendé.

De son coté, Roméo Dicka, le président de la commission de liquidation de la Cmc, président du Syndicat camerounais des artistes (Sycamu) et nouvellement élu 1er vice-président de la Fédération internationale de la musique, à qui il a été rapporté que c'est à Mvomeka'a que ces trois personnalités auraient instruit le Dg du Pad à payer les 40 millions à la Cmc, s'étonne néanmoins de ce que les Droits d'exécution publique (Dep), au lieu d'être reversés au Compte de dépôt spécial de la défunte Cmc comme le souhaitent les artistes, ont plutôt été reversés à une structure qui a perdu toute légitimité. D'après l'entourage de l'auteur de «Le mari de ma femme», c'est à Mvomeka'a, lors des obsèques du frère aîné du chef de l'Etat, que l'ordre aurait été donné au directeur du Pad par le Dcc, le Sg/Pr et le Dgsn de débloquer la somme au profit de la Cmc.


Affaire des 40 millions des artistes: Curiosité

Un anachronisme pour le moins surprenant quand on sait que les obsèques du regretté Benoit Assam Mvondo ont eu lieu le 05 octobre. Alors que, selon Joseph Angoula Angoula, le gestionnaire des Affaires courantes de la Cmc, «le chèque a été émis le fer octobre et payé le 03 du même mois».

Question donc à zéro franc: comment le Dcc, le Sg/Pr et le Dgsn auraient-ils pu demander le 05 octobre à Mvomeka'a, au Dg du Pad de payer 40 millions à la Cmc alors que la facture due à la corporation que dirige Sam Mbende était réglée depuis le 1er octobre? A moins que ces menteurs de la République qui veulent opposer le très dynamique Roméo Dika aux proches collaborateurs du chef de l'Etat, ne fassent croire à l'opinion nationale que ce dossier était tellement pressant au point de faire l'objet d'un tête-à-tête entre le Dcc, le Sg/Pr et le Dgsn pendant un deuil, pour ensuite instruire verbalement le Dg du Pad de payer les 40 millions à la Cmc.

Autre question et pas des moindres: le Dcc, le Sg/Pr et le Dgsn n'ont-ils pas chacun, d'autres dossiers plus préoccupants que ceux des droits d'auteur dont ils n'ont par ailleurs rien à voir? Un musicien qui a requis l'anonymat, tranche: «Roméo Dicka n'a aucun problème ni avec le Dcc, ni avec le Sg/Pr, ni avec le Dgsn, je crois simplement que les manipulateurs, pour des desseins inavoués, veulent nuire à notre président en en cherchant à vouloir l'opposer à ces hauts responsables de la République», a-t-il conclu.

En rappel, la Cmc et le Pad sont liés par une convention depuis 2006. Annuellement, le Port autonome de Douala exploite les œuvres musicales. En retour, le Pad reverse aux artistes, 8 millions FCFA, via la Cmc. Le reversement de cette somme a été gelé les cinq dernières années eu égard au litige ci-haut évoqué. «Nous avons des conventions du même genre avec d'autres entreprises, lesquelles par le biais de la diffusion de musiques dans leurs salles d'attentes par exemple, ou parle biais de l'organisation de manifestations culturelles, consomment les oeuvres enregistrées à la Cmc», lance Sam Mbende.

Avis donc à ceux qui voient Martin Belinga Eboutou, Ferdinand Ngoh Ngoh et Martin Mbarga Nguélé partout!

Michel Tafou

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