Cameroun - France. Affaire Thierry Atangana :Des députés français réclament une « réhabilitation»

YANICK YEMGA | Mutations Mardi le 27 Octobre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un appel a du reste été lancé dans ce sens dans l’optique d’obtenir de Yaoundé l’indemnisation de l’ex détenu du Sed.

ADS



 Le gouvernement va-t-il respecter l’avis du Groupe de travail sur la détention arbitraire (Gtda) de l’Organisation des nations unies (Onu) qui en novembre 2013 avait souligné le caractère « arbitraire » de l’incarcération de ce citoyen français d’origine camerounaise ? Dans le sérail, « ce dossier du chef de l’Etat » ne suscite chez nos interlocuteurs que cette petite phrase : « vous croyez vraiment que tout un pays se mettra à genoux devant un homme, fut-il français ? ». Une réponse qu’on imagine insatisfaisante pour Michel Thierry Atangana et ses soutiens dans la quête de l’application de l’avis du Gtda de l’Onu.



Dans l’optique de faire pression sur l’Etat camerounais, un débat sur la question a été introduit à l’Assemblée nationale française. A la manœuvre, le député Olivier Falorni (Parti socialiste) a soutenu que : « la force de la République c’est avant tout de savoir réhabiliter ses citoyens accusés à tort, à l’image de l’affaire Dreyfus qui a marqué notre histoire. Aujourd’hui nous demandons la réhabilitation de Michel Thierry Atangana et nous ne lâcherons pas! ». Avant ce parlementaire, le fondateur d’Opinion internationale, Michel Taube a invité la Représentation nationale française à signer l’appel « il faut réhabiliter Michel Thierry Atangana ».

Dans la même veine, le président de l’Union internationale des avocats (Uia), Miguel Loinaz a souligné que toute la profession – qui représente plus de cinq millions d’avocats – soutenait Michel Thierry Atangana dans son combat, « car le combat de Michel c’est avant tout la défense des droits de l’Homme », a-t-il indiqué. Avant d’annoncer que l’Uia remettra un prix à Michel Thierry Atangana et au Conseil des droits de l’Homme, qui a ordonné et obtenu sa libération, lors de son congrès qui se tiendra le 30 octobre prochain à Valence.

Le conseil de Michel Thierry Atangana
a quant à lui indiqué que « le combat » de son client « dépasse sa personne, c’est celui de la réhabilitation », alors que l’intéressé a confié à la presse qu’il ne « réclame aucune pitié, mais le respect du droit et l’application de la justice ». En clair, l’application du fameux avis de la Gtda de l’Onu. Pour mémoire, ledit avis prévoyait : «  la libération du Français Michel Thierry Atangana, détenu arbitrairement depuis 16 ans, libération effective par décret pris par le Président Paul Biya le 24 février 2014 ; la prise de sanction contre les responsables de sa détention arbitraire ;  
une indemnisation et la restitution complète de ses biens, dont il a été intégralement dépouillé lors de son arrestation ». Une arrestation qui était intervenue le 12 mai 1997 officiellement pour « détournement de biens publics en coaction » avec un certain Titus Edzoa, ex-secrétaire général de la présidence de la République.


 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS