Cameroun - Justice. Affaire PAD / BICEC : le délibéré attendu ce jour

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Les plaidoiries sur l’affaire de détournement de 600 millions Fcfa par des agents de la Banque internationale de crédit et d’épargne du Cameroun et du Port autonome de Douala ont eu lieu le 12 août dernier.

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Les plaidoiries sur l’affaire de détournement de 600 millions Fcfa par des agents de la Banque internationale de crédit et d’épargne du Cameroun (Bicec) et ceux du Port autonome de Douala (Pad) se sont poursuivies le mercredi 12 août 2015 au Tribunal criminel spécial (Tcs). Michaut Richard Moukoko Njoh, directeur général adjoint du Pad, accuse Mme Astadicko née Daouda Mohammadou, directeur financier et comptable au Pad, Mme Ndang Okala, Ernest Jérémie Tchale Konguep, conseiller fiscal, Joseph Marie Ewang et Rosalie Ngayéné, en service à la Bicec, pour détournement de derniers publics.


Les faits remontent à décembre 2012, après qu’un agent de la Bicec s’est rendu compte que le numéro que portait l’ordre de virement venant du Pad ne correspondait pas à celui destiné au compte des impôts. Ce qui aboutit à une lettre de rejet dudit ordre de virement signée par M. Bayi, un employé de la Bicec, le 12 décembre 2012. Le Pad n’ayant pas crédité le compte de la direction générale des impôts, est interpelé par ce dernier.

C’est ainsi que Michaut Richard Moukoko Njoh va porter plainte contre les accusés cités plus haut. Selon l’avocat de madame Astadicko, qui est accusée de coaction dans le détournement d’une somme d’environ 348 millions Fcfa, la photocopie de l’ordre de virement rejeté par la Bicec a été retrouvée. Seulement, il s’avère que deux ordres de virement d’un montant de 292.000.000 Fcfa et 56.000.000 Fcfa autres que le premier ont été signés par Mme Astadicko et le directeur adjoint du Pad, tous compétents pour la signature dudit document. Le tribunal reproche au directeur financier et comptable du Pad d’avoir, dans un entretien téléphonique avec Rosalie Ngayéné, ordonné à cette dernière la réception de l’ordre de virement jadis rejeté par la Bicec. Et également d’avoir signé les deux ordres de virement ayant suivi le premier et d’avoir stoppé la connexion internet permettant le contrôle des fichiers de l’entreprise portuaire par la banque. L’avocat déclare que sa cliente a été induite en erreur par Joseph Marie Ewang dont le rôle était de transmettre l’ordre de virement à la Bicec.

En réponse, la défense de M. Ewang affirme : «Le subalterne (le client de l’avocat Ndlr) obéissait aux ordres de la hiérarchie». Par ailleurs, Rosalie Ngayéné est accusée de complicité de détournement de fonds. Son avocat, Me Ndjana, explique que le rôle de sa cliente à la Bicec est «de contrôler la suffisance ou non de la provision», et d’authentifier les signatures, étant donné que lesdites signatures, du fait de leurs ressemblances, ont fait l’objet des analyses des experts graphologues, au terme desquelles les résultats ont été divergents.

En outre, M. Konguep Tchale est lui aussi accusé de coaction dans cette affaire de détournement de fonds. Le ministère public lui reproche d’avoir encaissé les fonds de deux virements effectués par le Pad à la Bicec. Après dix heures de plaidoiries, le tribunal a renvoyé le procès à ce jour pour délibérations.

Florentin Ndatewouo et Raïssa Fakeh (Stagiaires)

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