Opération Épervier. Affaire Olanguena: Le juge tergiverse sur le verdict

Alain NOAH AWANA | Le Messager Lundi le 10 Juin 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Sans aucune explication, le juge du tribunal criminel spécial a reporté d’une semaine le rendu du verdict.

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Vendredi 7 juin 2013, dans une des salles d’audience du tribunal criminel spécial (Tcs). Il est environ 10 heures. La salle, comble, accueille Urbain Olanguena Awono, ex-ministre de la Santé publique, actuellement poursuivi par l’Etat du Cameroun dans le cadre de l’opération Epervier. L’homme, comme d’habitude, affiche fière allure. Son épouse est là, ainsi que ses enfants et de nombreux autres membres de la famille, ses amis et même d’autres personnes qui compatissent à sa situation. Même si des sourires et quelques éclats de rire se font entendre, on observe une certaine gravité sur les visages. Ce jour, le Tcs doit rendre son verdict.

Mais, la désillusion sera totale lorsque le juge, Francis Moukouri, fait son entrée dans la salle. Après les usages d’introduction, il déclare que l’audience est renvoyée au 14 juin 2013. Pas de réaction dans la salle. La séance n’aura pas duré plus de 5 minutes. Le juge sort. Le « prisonnier » est extrait de la salle, après quelques salutations et regards à ses proches. Pour leur part, les avocats ne désirent faire aucune déclaration. Tout juste s’ils reconnaissent que « les décisions du juge sont souveraines ». Leur client devra donc encore attendre jusqu’à vendredi de cette semaine pour peut-être savoir quel est le sort qui lui a été réservé par la justice camerounaise.

La procédure aujourd’hui en cours contre l’ex-ministre de la Santé publique porte sur trois chefs d’inculpation, qui avaient pourtant été écartés par la Cour suprême au cours d’une audience publique en mars de l’année dernière. Il est reproché à Urbain Olanguena Awono de détournement et de tentative de détournement d’un montant cumulé de près de 330 millions Fcfa dans le cadre du programme multisectoriel paludisme, tuberculose et Vih/Sida, entre 2002 et 2006. Les avocats de la défense se sont évertués à démontrer que leur client n’a rien à se reprocher. Mais, seule la sentence du juge dira quel est l’avenir de cet homme qui séjourne à la prison centrale de Kondengui depuis 2008. 

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