L'ex-Minfof absent hier a été cité pour la prochaine audience comme témoin de l'accusation.

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Enfin, l'audition du premier témoin de l'accusation s'est achevée hier au Tribunal criminel spéciale (TCS). Ce, au terme de cinq longues audiences, durant lesquelles la pléthore de conseils de la défense a criblé Denis Bene de questions, parfois répétitives. Ce témoin, constitué partie civile, est coordonnateur du Projet RIGC du Ministère des Forêts et de la Faune (Minfof), dont la totalité des fonds, soit plus de 1.7 milliard de F, a disparu des caisses d'Afriland First Bank. A l'audience d'hier, le Président du Tribunal a coupé l'élan des conseils de la défense dans leur cross-examination, visiblement préparés pour une autre série de questions. Le juge a affirmé que leurs questions tendent «à rallonger inutilement les débats». Une phrase qu'il a eu à dire à plusieurs reprises, lors des précédentes audiences. Mais cette fois, avec plus de fermeté. En face, Me Kouengoua, Conseil d'Afriland First Bank réplique que ce n'est pas de leur faute si les débats se poursuivent, surtout que sa cliente a remboursé la somme querellée dans cette affaire depuis plusieurs mois. Par conséquent, selon lui, «la procédure devrait être arrêtée il y a longtemps». Il consent cependant à mettre un terme à la cross-examination de ce premier témoin de l'accusation, soulignant que, «nous reviendrons à la charge d'une façon ou d'une autre». La ré-examination aura été particulièrement brève.

Le juge réintroduit alors l'avocat général, pour l'appel de son second témoin, l'ex-minfof, Elvis Ngolle Ngolle. Mais l'homme qui assistait souvent aux audiences était absent hier. L'Avocat général explique que son second témoin, «n'a pas été convoqué ce jour parce que le Parquet n'était pas certain qu'on aura terminé cette fois avec le premier témoin, vu l'avalanche de questions de la défense». Il promet de le faire venir à la prochaine audience. Une édition fixée au 19 août prochain, pour l'examination-in chief du second témoin de l'accusation.

Pour mémoire, dans cette affaire: Ministère public et Etat du Cameroun (Projet de renforcement des initiatives pour la gestion communautaire des ressources forestières et fauniques, RIGC) contre Serges Kaptue Tagne et autres, seul Kaptue Tagne était sur le banc des accusés au départ. A l'entame des débats, il a longuement été question de fausses signatures, produites à Afriland, notamment celle de l'ex-Minfof, et de négligences de la part de la banque, lesquelles ont conduite au détournement des fonds du projet. Pour une meilleure visibilité, le juge avait alors ordonné un complément d'informations judiciaires. Conséquences, six nouvelles personnes ont été enrôlées. Il s'agit d'employés et ex-employés d'Afriland. De nouveaux témoins ont également été listés, dont le Ministre Ngolle Ngolle attendu au Tribunal le 19 août prochain. 

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