Opération Epervier. Affaire Aboubakar Sidiki : Les trois journalistes retournent chez le juge

Jeanine FANKAM | Cameroon Tribune Mardi le 24 Mars 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Félix Ebolé Bola, Baba Wamé et Rodrigue Tongué attendus au tribunal militaire ce jour à 8h.

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La nouvelle a un peu surpris. La presse d’abord parce qu’elle croyait que la levée des mesures de surveillance judiciaire accordée aux trois inculpés : Félix Ebola Bola (Mutations), Baba Wama (ministère de la Communication) et Rodrigue Tongué (Le Messager) le 19 janvier dernier augurait d’un non-lieu. Parlant de ces journalistes placés en surveillance judiciaire trois mois avant,  le chef d’escadron Aline Mbia Ondoua, épse Happy soulignait qu’ils ont fait montre, pendant la période de restriction de leur liberté « d’un sens de civisme poussé, ont respecté les obligations afférentes à la surveillance judiciaire ».

 

De même, cette magistrate reconnaissait « le zèle de citoyenneté très poussé » des inculpés ainsi que leur « respect pour les institutions » et « les autorités » qui les incarnent.

 

 

 Les concernés sont tout aussi étonnés par le nouveau rebondissement. La notification les convoquant de nouveau au tribunal énonce le motif de la convocation comme suit : « avoir à Yaoundé et dans plusieurs autres régions du Cameroun, depuis l’année 2013, en temps de paix, n’avoir pas averti les autorités militaires, administratives et judiciaires dès le moment où il en a connaissance, de toute activité de nature à nuire à la défense nationale, notamment le fait de détenir les photos des rebelles et autres documents compromettants reçus d’Aboubakar Sidiki pour les faire publier dans le but de nuire… ».

Le libellé du motif de comparution devant le juge d’instruction ne semble plus tout à fait le même par rapport à l’objet de la première convocation en octobre dernier. En comparant, on remarque que la période des faits a changé de même que la sphère géographique. Le juge d’instruction Bernard Tsuite la situe en « 2013 à Yaoundé et dans plusieurs autres régions du Cameroun ». Son prédécesseur dans la gestion du dossier, Mbia Ondoua, epse Happy, la situait en « 2014 à Yaoundé ». Dans la nouvelle convocation servie par voie d’huissier en fin de semaine, on soupçonne les journalistes d’avoir reçu de Aboubakar Sidiki, des « photos des rebelles » et « autres documents compromettants ». Une nouvelle affaire ? La suite du même dossier ?

 

Difficile à dire. Surtout qu’on croyait la phase de l’information judiciaire bouclée avec l’ordonnance de levée de la surveillance judiciaire. Ce qui complique encore la compréhension c’est que les trois journalistes se présentent ce matin devant le juge d’instruction comme « prévenus » et non « inculpés » comme la fois dernière. Ils continuent de clamer leur innocence, affirmant ne pas être détenteurs de quelque document que ce soit ou de quelque information relative à l’affaire Aboubakar Sidiki, mis aux arrêts dans l’affaire contre Iya Mohamed.

 

 

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