Coupe du monde Canada 2015. Adoum Garoua :Primes promises… filles dupes !

Daniel Ndjodo Bessala | Mutations Vendredi le 26 Juin 2015 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’actuel ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep) en fonction depuis 2009, à nouveau au cœur de la manœuvre.

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A travers un communiqué de presse largement diffusé dans les médias publics, le ministre des sports et de l’Education physique, par l’entremise du secrétaire général de son département ministériel,  est monté au filet lundi dernier pour contrer les critiques mais surtout apaiser les esprits des supporters concernant la non-remise des primes aux Lionnes indomptables par le gouvernement, dont il était le représentant « officiel » au Canada.

Dans cette note circonspecte signée, par délégation d’Emmanuel Wonyu, l’actuel Sg du Minsep, Adoum Garoua dit sa volonté de « rassurer l’opinion nationale et internationale sur l’effectivité de toutes les mesures prises par le gouvernement pour honorer ses engagements vis-à vis de notre équipe nationale de football féminin ». Mais en réalité, Cette feinte de l’ancien international de volley-ball, trahit bien la peur du chef de la délégation officielle du Cameroun à cette expédition canadienne. Ce d’autant qu’elle survient au moment où des marches étaient annoncées dans les rues de Yaoundé pour amener les pouvoirs publics à statuer sur cette patate chaude.  

Plus de 72 heures après la publication de cet engagement des pouvoirs publics, et même si quelques doutes subsistent sur le feu vert d’Adoum Garoua, quant à la préparation et la diffusion du communiqué suscité par son collaborateur, ce tranquillisant aura permis à l’ancien champion du Cameroun de saut en hauteur d’amortir sa chute. Un mal pour un bien, pourrait-on dire. Rappelons qu’avant son départ pour le Canada, Adoum Garoua, comme pour assurer ses arrières, avait pris soin de signer une note de service, le mardi 9 juin dernier, adressée à ses collaborateurs. Celle-ci stipulant que désormais, toutes les réunions de coordination qui se tiennent dans son département ministériel se dérouleront dans son cabinet, « sous sa présidence ».

Un acte hautement stratégique  qui n’a pas manqué de susciter les interrogations de certains cadres de la maison. De nombreux collaborateurs du Minsep ont perçu, à travers cette note, une volonté de l’ancien enseignant d’Education physique d’anéantir son secrétaire général. Certaines  sources indiquant par ailleurs que les deux hommes ne filent plus du bon coton.

Appétits

C’est que malgré son caractère lisse et réservé, Adoum Garoua (59 ans) est passé, au fil des années, maître dans l’art de déjouer les coups. Arrivé à la tête  du ministre des Sports le 9 décembre 2011, nombreux sont ceux qui ne lui prédisaient pas un long bail à la tête  de cette institution. Et même les multiples secousses qui ont frappé le mouvement sportif national n’ont eu raison de ce diplômé supérieur de psychologie du sport. Après la débâcle des Lions à la Coupe du monde 2014 au Brésil, ses pourfendeurs avaient tôt fait de  prédire son départ du Minsep.

Interrogé le 04 juillet 2014 par des parlementaires sur les raisons de cette partie de chasse manquée des fauves, le natif de Mogom dans l’arrondissement de Doukoula, département du Mayo Dany région de l’Extrême-Nord Cameroun, joue au dilatoire : « (…) dans le sport, on n’est pas dans la gloire tous les jours. C’est une question de cycle. On a vu comment l’Espagne, champion en titre, s’est fait éliminer au premier tour. C’est ainsi que ça se passe. Le sport a ses principes et personne n’y échappe. Nos Lions ont connu la défaite et aujourd’hui s’impose la reconstruction du football camerounais ». Des propos qui avaient laissé sans voix de nombreux supporters camerounais.

Suspension

En février 2013, l’ancien élève du collège Mazenod à Ngaoundéré dans l’Adamaoua, n’hésite à s’attirer les flèches des dirigeants sportifs camerounais moins de deux ans après sa nomination. Pour donner le ton de ce qu’il est convenu d’appeler « méthode Garoua », cet ancien diplômé de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) procède à la suspension de 17 fédérations civiles nationales (billard, baseball and softball, bodybuilding, catch, escrime, golf, jeu de dames, pétanque, savate, tirs, karting, etc.), pour… « inactivisme et inexistence » des ligues régionales.

La sobriété légendaire d’Adoum Garoua tranche cependant avec son appétit prononcé pour les délices du pouvoir. A en croire ses proches, ce chevalier du mérite camerounais ne boude pas les avantages que lui procurent ses responsabilités de fonctionnaire. Sa recette préférée en la matière serait les « frais de mission ». L’ancien conseiller en gestion des ressources humaines à l’Institut international d’administration publique de Paris (Iiap) sait qu’il vaut mieux « manger » en toute légalité. Ceci, afin de prendre à contre-pied « l’épervier ».  Pour cette raison,   l’ancien (transparent) ministre de la Jeunesse (2004) n’a pas manqué de filer au Canada pour « soutenir » les Lionnes mais surtout pour s’arroger les 50 000 millions représentant… «son» fonds de souveraineté !   Alors qu’au même moment, les Lions s’apprêtaient à affronter à domicile la Mauritanie dans le cadre du premier tour des éliminatoires de la Can 2017.

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