Cameroun - Suisse. Adieu Genève !

cameroun24.net Mardi le 09 Juillet 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Nos confrères de la RTS (Radio télé suisse), organe national d’information ont consacré leur émission « Forum » de samedi dernier au séjour du président Paul Biya à Genève.

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Ce fut un modèle de  professionnalisme journalistique dans le traitement équilibré de  l’information. Chaque membre du panel devait analyser le séjour et le  départ précipité du chef de l’Etat du Cameroun sans débordement ni  passion, dans un angle relatif à son profil professionnel.

 Sylvain  Thévoz, député helvétique est l’homme qui avait déclenché la machine  d’expulsion du président camerounais. Il avait réuni en quelques jours  12 mille signatures. Philippe Currat est avocat; Laurent Wehrli est  conseiller national au Canton de Genève ; Manon Schick est Directrice  générale d’Amnesty international Suisse.

 De ce plateau sélectionné,  nous avons compris  mieux pourquoi la Suisse a poussé le président Paul  Biya vers la sortie de son territoire. Des manifestations et incidents à  répétition, provoqués par la présence du président camerounais à  Genève, le soutien des habitants de la ville, ont fini par amener la  Confédération helvétique à lâcher un un des meilleurs clients de l’hôtel  Intercontinental.

 Certains analystes politiques ont expliqué que la  Suisse, en expulsant de son territoire un chef d’Etat qui jouit d’une  immunité diplomatique, elle a violé la Convention de Vienne qui protège  les diplomates et dont elle est signataire. Le Cameroun, par cette  disposition internationale, aurait le droit d’ester la Suisse en  justice.
C’est un débat complexe.

 Les démocraties occidentales  respectent la volonté des populations. La Confédération helvétique ne  pouvait pas fermer les yeux sur une pétition signée par 12 mille  personnes. Elle ne pouvait pas non plus rester insensible à la pression  des médias, après que le journaliste Adrien Krauss de la RTS ait été  violenté par un élément de la sécurité du président de la République.

 Voilà une page qui se referme sur les « courts séjours privés » du  couple présidentiel dans cette ville de Genève que Paul Biya affectionne  sans s’en cacher. Au de-là de « l’accueil triomphal » que les fidèles  du chef de l’Etat lui ont préparé, il s’impose des leçons à tirer.

  La première: l’image du Cameroun est traînée dans la boue: expulser un  chef d’Etat d’un territoire étranger, de mémoire de journaliste, je n’en  ai jamais entendu de cela ! Depuis qu’il a regagné son pays, le  président ne donne pas l’impression que quelque chose de grave s’est  passé en Europe. Pas de déclaration publique, pas de communiqué de  presse, pas de conférence de presse. Rien n’est dit sur les graves  incidents de Suisse. La vie continue !

 La seconde leçon: elle est  une suggestion faite chef de l’Etat. Genève a été construite par des  hommes qui n’ont pas une intelligence au dessus de celle des  Camerounais. Paul Biya devrait rêver de faire de Yaoundé une Genève  d’Afrique. Il pourrait solliciter les Hollandais qui maîtrisent les  techniques de l’eau, afin de transformer le lac municipal de Yaoundé en  lac Léman de Genève. C’est faisable. Il existe des hôtels  Intercontinental partout en Afrique. Yaoundé pourrait aussi en disposer.  Il ferait  équiper le Centre hospitalier universitaire de Yaoundé sur  le modèle de celui de Genève.

 Voilà des choses qui ne relèvent pas  de l’impossible. Il suffit d’une volonté et d’une décision du président  de la République pour que ces rêves deviennent des réalités. Mais le  plus difficile est que Paul Biya ne prendra jamais de telles initiatives  pour la capitale de son pays.
 Dommage pour lui, car les portes de Genève, voire celles ode toute l’Europe lui sont fermées à jamais !

Xavier MESSE A TIATI

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