Au 7e sommet ouvert jeudi 13 décembre à Malabo, le président de la République du Cameroun propose une nouvelle orientation du groupe et une redéfinition de la relation avec l’Union européenne.

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Dans un concert de déclarations et de prises de parole fortes, la position du Cameroun s’est fait entendre hier après-midi à l’ouverture du huis clos. C’est en effet à Paul Biya qu’est revenu l’honneur d’introduire le débat général. Et le chef de l’Etat camerounais ne s’est pas écarté de l’idée généralement défendue ici. Pour le président de la République, il est temps de donner une nouvelle orientation au groupe des ACP et redéfinir sa relation avec l’Union européenne. Les évolutions du monde le commandent. Et tout en reconnaissant les bénéfices engrangés grâce au partenariat avec l’UE, Paul Biya pense que l’avenir est dans une diversification des partenaires, notamment en direction des pays émergents. Mais aussi dans la promotion des échanges entre pays ACP. Le chef de l’Etat a, lui aussi, donné son point de vue dans le grand débat sur les Accords de partenariat économiques (APE). Un point de vue qui privilégie « la dimension développement » en vue d’une meilleure intégration sous-régionale, régionale et intra-ACP.

Plus tôt dans la journée, le sommet a démarré par une cérémonie marathon. Plus de deux heures d’horloge au centre de conférence de Sipopo. L’ouverture solennelle du 7è sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du groupe ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) a tenu toutes ses promesses. Et lorsque le président hôte, l’Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo prononce la phrase rituelle : « Je déclare ouverts les travaux… », il est un peu plus de 14h. Les participants qui font un standing-ovation, viennent de prendre la température de ce sommet à grands enjeux.

Aux côtés de ses pairs, le chef de l’Etat camerounais a pris part à la cérémonie. Paul Biya est arrivé au centre de conférence de Sipopo peu avant son hôte équato-guinéen. Le protocole a visiblement choisi d’organiser l’arrivée des chefs d’Etat et de gouvernement en respectant leur stature et leur expérience au pouvoir. Le président de la République était en compagnie de la première dame. Chantal Biya a ensuite rejoint la première dame équato-guinéenne, Constancia Mangue de Obiang et la première dame djiboutienne. Les trois first ladies ont pris place dans la salle de conférence quelques instants avant les chefs d’Etat et de gouvernement.

C’est vers 12h que les choses sérieuses commencent. Avec l’arrivée en salle des chefs d’Etat, puis leur installation, le 7e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du groupe ACP entre dans le vif du sujet. Le discours d’ouverture de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo salue l’opportunité d’évaluer le rôle et la place du groupe ACP sur l’échiquier international. Le président du 7è sommet ACP évoque l’idée de « trouver ses propres stratégies pour garantir l’émergence ».

Avant lui, les divers intervenants n’ont pas dit autre chose. John Dramani Mahama, fraîchement élu président de la République du Ghana a souligné les défis. Dans une communication elle aussi bâtie autour du thème : « L’avenir du groupe ACP dans un monde en mutations : défis et opportunités », le chef de l’Etat ghanéen propose de « nouvelles stratégies en vue de faire des ACP une organisation plus pertinente, efficace et porteuse de la lutte contre la pauvreté ». La refondation du groupe, c’est également le vœu de Yayi Boni. Pour le président béninois, président en exercice de l’Union africaine, le temps est venu de renforcer la coopération intra-ACP. La volonté politique est indéniable. Et la déclaration de Malabo est très attendue. Une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement ont fait le déplacement de la capitale équato-guinéenne. Tout de suite après la photo de famille, tout ce beau monde a été invité à un déjeuner offert par le président Obiang Nguema et son épouse.


 

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