Cameroun - Communication. ARRIMAGE DU CAMEROUN À LA TNT : Motaze met fin à l’imposture de Tchiroma

Minlo Enyegue | L'Epervier Samedi le 15 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le secrétaire général des services du Premier ministre, président de Cam-Dtv, et les membres dudit comité ont retenu six chaines de télévisions de service public et 24 chaines privées à l’issue des travaux tenus la semaine dernière. Un cinglant désaveu pour Tchiroma, vice-président de Cam-Dtv, qui en avaient sélectionné 12 en toute opacité.

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Les Camerounais sont désormais fixés sur ce qui constituera dans les prochains jours le tout premier bouquet de la télévision numérique made in Cameroun. Les membres de Cam-Dtv et les experts se sont retrouvés du 04 au 05 Août dernier au palais des Congrès de Yaoundé pour plancher sur les chaines qui vont constituer le premier bouquet camerounais en préparation avec son arrimage à la Tnt. Au sortir des travaux, c’est donc trente chaines qui vont constituer ce bouquet. Six chaines de service public (généralistes, informations en continue, éducation jeunesse-sport-culture et autres) et 24 chaines privées dont 10 chaines généralistes, 04 d’information en continue, 02 d’actualité sur l’approche genre et les couches vulnérables.

Or, le 14 juillet 2015, Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication (Mincom), se gargarisait en annonçant en grande pompe dans les médias l’arrimage du Cameroun à la télévision numérique terrestre (Tnt). Soit un mois après la date butoir fixée par l’Union internationale des télécommunications (Uit). Dans ses explications, le ministre de la Communication et porte-parole auto-proclamé du gouvernement annonçait, que le premier bouquet est constitué de 12 chaines de télévisions et que seuls recevront les propriétaires des téléviseurs numériques. Les propriétaires de téléviseurs avec tube cathodique devront au préalable acquérir un décodeur. Mais la question que bien d’experts se posaient et continuent de se poser est de savoir sur quelle base Tchiroma et ses collaborateurs ont choisi ces 12 chaines ? De qui détenaient-ils l’autorisation de mener une telle opération qui engage à plus d’un titre le gouvernement camerounais ? Autant de questions dont un début de réponse a été trouvé lors des assises des membres du Cam-Dtv, des experts, des journalistes et autres. Curieusement, Tchiroma n’a pas été aperçu à ces travaux. Son représentant encore moins.

Preuve par neuf qu’il a été désavoué. Toute honte bue, le Mincom ne s’est pas présenté à cette concertation qui a permis d’avoir tous les éléments nécessaires qui entrent dans la constitution d’un bouquet de chaine pour un pays comme le Cameroun. Des éléments qui manquaient cruellement au bouquet fabriqué par le Mincom et les siens. Selon des sources dignes de foi, on parle d’une affaire de dessous-de-table qui aurait guidé le choix des chaines. Infos ou intox ? Difficile de le savoir. Mais toujours est-il qu’il y a anguille sous roche dans cette affaire. Et pourtant, selon le président de Cam-Dtv : «La migration au numérique doit certes se conformer aux prescriptions de l’Uit visant à l’utilisation rationnelle des ressources rares que sont les fréquences, mais elle doit aussi et surtout mettre l’accent sur le développement de contenus audiovisuels compatibles avec notre culture». Pour se désolidariser clairement des manoeuvres de son collègue du gouvernement, Louis Paul Motaze a saisi l’occasion pour enfoncer le clou en relevant que « le succès de la Tnt, quelle que soit la qualité des infrastructures ne peut se faire sans des programmes en quantité et de qualité ».

Allusion certainement au fait que son collègue du gouvernement avait de son côté déjà engagé les pourparlers avec une entreprise chinoise dans l’optique de fournir en exclusivité sur le territoire camerounais le matériel technique en vue de faciliter le basculement au numérique. Pour clore le débat, Louis Paul Motaze a relevé que « sans contenu, la transition de l’analogique vers le numérique est une coquille vide.

Issa Tchiroma Bakary n’est pas à son premier forfait

Ceux qui connaissent bien l’homme politique disent de lui que c’est non seulement un habitué des gaffes, mais aussi des voltes faces. On a encore en mémoire son passage à la tête du ministère des Transports, avant la longue traversée du désert qui a précédé son retour au gouvernement. L’affaire de l’indemnisation des familles des victimes du crash de l’avion de la défunte Camair évoquée par Marafa Hamidou Yaya dans l’une de ses multiples lettres est encore en suspens. Dans l’une de ces lettres, l’ex-Minatd accusait à tort ou à raison Issa Tchiroma Bakary d’avoir fait main basse sur les indemnités évaluées en milliards de FCFA.

Autre fait et pas des moindres toujours dans le cadre de la TNT, un ingénieur des télécommunications camerounais a mis en déroute le plan kamikaze d’Issa Tchiroma Bakary de spolier l’Etat du Cameroun dans la migration du Cameroun à la TNT. La lettre adressée aux plus hautes autorités camerounaises et dont nous avons obtenu copie, met en étroit le président du Fnsc. C’est assurément à la lecture de ces dénonciations que le SG des services du Premier ministre- que certains appellent désormais, « le nettoyeur »- a pris le taureau par les cornes pour éviter une autre saignée à l’Etat du Cameroun. La question est de savoir ce que deviendra le bouquet de 12 chaines de télévisions constitué par le Mincom. Un expert a tranché la question au sortir des travaux « Le seul bouquet qui sera retenu sera celui de Cam-Dtv».
 

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