Cameroun-Guinée équatoriale. ACP: Paul Biya au sommet de Malabo

Cameroon-Tribune Mercredi le 12 Décembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le président de la République qui quitte ce jour Yaoundé a enfin consenti à effectuer le déplacement de la capitale équato-guinéenne en vue de la rencontre des chefs d’Etats et de gouvernement impliqués dans les relations économiques entre les pays d’Afrique Caraïbe Pacifique (Acp), d’une part et ceux de l’Union européenne (Ue) d’autre part.

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Il a fallu que le chef de l’Etat de la Guinée équatoriale vienne personnellement « secouer » son homologue camerounais pour obtenir de lui sa présence au sommet de Malabo les 12 et 13 décembre 2012. La formule a prospéré en tout cas, puisque ce jour même, Paul Biya quitte Yaoundé par vol spécial pour la Guinée équatoriale en vue d’assister en compagnie d’une trentaine de ses homologues à ces assises, les septièmes du genre. D’après de nombreux diplomates, Malabo craignait que le Cameroun qui est le leader structurel de l’Afrique centrale zone Cemac ne soit pas représenté au plus haut niveau.

Surtout que les autres sous-régions ont fait bloc pour adopter des positions consensuelles au cours de ce forum qui va donner un coup d’accélérateur aux Accords de partenariat économique (Ape). C’est le cas de la sous-région Ouest Afrique dont les ministres en charge du commerce se sont réunis en fin septembre 2012 pendant deux jours avec différents cadres du secteur privé à Cotonou au Bénin au sujet des seuils des marchés sous-régionaux.

De sources bien informées, le président équato-guinéen redoutait que les batailles de leadership entre son pays (leader économique de la sous-région) et le Cameroun, leader structurel plus la bataille judiciaire l’opposant au milliardaire Yves-Michel Fotso ne plombent cette invitation au point de reléguer les enjeux du sommet de Malabo au second plan. Avec ce départ programmé ce jour, on peut donc estimer qu’Obiang a pu convaincre « son fère » Biya de venir à Malabo porter la voix de la sous-région. Tant le sommet Acp de Malabo sera décisif pour l'avenir du partenariat Acp-Ue après 2020, à l'expiration de l'Accord de Cotonou liant 79 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique aux 27pays de l'Union européenne, comme l’a indiqué le 25 novembre 2012 à Panapress, le secrétaire général-adjoint du Groupe Acp chargé du développement économique durable, Achille Bassilekin.


Sommet de 2014

Par ailleurs, la conférence de Malabo devrait favoriser la mise en place d’un panel de personnalités de haut niveau qui, pendant deux ans, examinera les différentes pistes sur l'avenir du partenariat Acp-Ue, et présentera ses conclusions lors du 8ème Sommet Acp de 2014, au cours duquel, les chefs d'Etat et de gouvernement Acp décideront ou non de mettre fin à l'Accord de Cotonou en 2020.

Le maintien de la cohésion de la plus grande organisation intergouvernementale transrégionale de 79 Etats membres, nécessite la création d'une Zone de Libre-échange Tout-Acp. Seulement, les disparités économiques entre les trois régions, Afrique, Caraïbes et Pacifique, sont telles que cette zone économique n'est pas réalisable dans un délai raisonnable. En outre, l'émergence de nouveaux partenariats, Chine-Afrique, Inde-Afrique et Amérique latine-Afrique, met à mal le partenariat traditionnel Acp-Ue. De même que d’autres crises de leadership entre les pays Acp en dénotent l'échec, en mi septembre 2012, du sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Ue, consacré au budget pour la période 2014-2020. La présence de Paul Biya confirmée in extremis est-il un signe qu’on va passer de la cacophonie à la symphonie ?


 

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