Cameroun - Energie. 39 millions de mètres cubes d'eau potable perdus à Douala

Jean Baptiste KETCHATENG | Cameroon Tribune Vendredi le 15 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le réseau souffre des fuites enregistrées en 2014 pour des raisons diverses.

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Le filet est maigre mais continu. Comme depuis plusieurs semaines, il coule à l’orée d’un pâté de maisons de Bépanda, quartier populaire de Douala. Personne n’y prête vraiment attention. Les habitants du coin contournent la petite mare boueuse qu’il a formée, réduisant le passage. Quatre kilomètres plus loin, dans le résidentiel Bonamoussadi, la même scène est reproduite. Sauf qu’ici, l’eau a pu rejoindre une grande canalisation le long de la route bitumée, bien qu’une partie inonde une rue en terre qui se transforme progressivement en fondrière pour les automobilistes.

Le liquide que l’on paie à la compagnie des eaux est souvent ainsi gaspillé dans un volume évalué : 39 millions de mètres cubes en 2014. A 364 F le mètre cube, sans compter les autres frais afférents à une telle facture (impôts, etc.), la note est salée.

« En réalité, il faut aller plus loin pour relever les autres conséquences et coûts des fuites d’eau, à savoir le risque sanitaire lié au manque d’eau qui en résulte pour les clients tributaires des canalisations rompues, les dégradations causées aux voiries et autres constructions attenantes par les écoulements d’eau, le coût du matériel et de la main d’œuvre de réparation, etc. D’où l’intérêt de réagir au plus vite pour arrêter tout écoulement déclaré, si possible dès sa survenance, à défaut de le prévenir tout simplement », analyse M. Chatue, directeur des exploitations de la Camerounaise des Eaux (CDE).

Généralement, ajoute-t-il, les incidents résultent des actions d’engins lors des travaux d’entretien et d’élargissement des voiries, des terrassements pour divers travaux de génie civil, des charges roulantes sur les canalisations emprisonnées sous les chaussées ou accotements des voies publiques. Ils peuvent aussi néanmoins dériver du vieillissement normal de certaines portions du réseau, de l’érosion qui déstabilise les ouvrages et « plus rarement » des actions de vandales souhaitant s’approvisionner gratuitement.

En rapport avec les 137 millions de mètres cubes produits au courant de l’année 2014, la statistique des fuites indique combien le « sujet est important » du point de vue de la CDE. Dans le jargon de la maison, ce sont des incidents techniques qui donnent tant à s’occuper. La comptabilité a établi au cours de l’année dernière, 5 943 fuites d’eau sur les canalisations communes et 23 194 sur les branchements de particuliers. Pour la seule Douala, l’on aura respectivement enregistré 695 et 4670. La ville des affaires se distingue sur ce classement négatif, explique la compagnie, par un taux proche de 20%, en raison de sa taille et de nombreux travaux de voirie en cours.

 

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