Cameroun - Culture. 20e anniversaire Mbog Liaa :Ama Tutu Muna au centre de la discorde

Blaise Djouokep | Mutations Mercredi le 17 Juin 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les organisateurs accusent la ministre des Arts et de la Culture d’avoir tenté d’annuler la célébration de cette fête des peuples Bassa-Mpo’o-Bati.

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 «Le Mbog Liaa a eu lieu. Il y a eu beaucoup de remous certes. Il y a même eu la diffusion sur le Net d’une décision du sous-préfet interdisant les manifestations pour ‘‘défaut de préparation par le Minac.’’ On accuse le ministre (des Arts et de la Culture, Ndlr) d’avoir voulu interdire la célébration. Je tiens à préciser que l’évènement n’est pas organisé par le Minac. Ce n’est pas non plus le Minac qui délivre une autorisation de manifestation publique. Donc, le ministère de la Culture n’est impliqué en rien dans cette interdiction. Nous n’avons pas le pouvoir de l’interdire puisque nous ne sommes ni les organisateurs. Il ne faut pas donner l’impression qu’on veut faire un bras de fer.»

Les précisions de Clavère Nken sont claires. Le responsable de la cellule de communication du ministère des Arts et de la Culture (Minac) donne ainsi la position du Minac au sujet des remous qui ont entaché et ont failli conduire à l’annulation de la célébration du Mbog Liaa samedi dernier à Edéa, chef-lieu du département de la Sanag-Maritime, dans la région du Littoral. C’est d’abord une rumeur qui s’est répandue dans la ville d’Edéa, annonçant l’interdiction de l’organisation du 20ème anniversaire du Mbog Liaa. Une rumeur qui s’est concrétisée quelque temps après. «Vendredi soir, alors que les jeunes s’attelaient à monter les tentes et faire les installations, des policiers et gendarmes, armes aux poings, accompagnés du sous-préfet, surgissent et disent que le ministre de la Culture a dit qu’il n’y a plus de manifestation», raconte Yvonne Cathy Nken, responsable de la communication du Mbog Liaa

Réservations

La fronde entre les deux parties va durer plusieurs minutes. Les jeunes refusent de s’exécuter, sous prétexte que l’administration est écrite. Ils menacent également de bloquer la circulation sur l’axe-lourd Douala-Yaoundé si la fête est annulée. A en croire les organisateurs, le sous-préfet d’Edéa I a, nuitamment, rédiger à la main une lettre avec pour objet «interdiction de la tenue du Mbog Lia.» La lettre est adressée au président général du Mbog Liaa, Jérome Minlend. Dans cette lettre, l’autorité administrative informe les organisateurs que «la cérémonie est reportée sine die pour défaut de préparation par le ministre des Arts et de la Culture.»

«La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre, surtout que le lendemain, certains chefs traditionnels ont déclaré avoir été appelés par le préfet pour leur dire que l’évènement n’aura plus lieu. Et samedi matin, lorsque le président général du Mbog Liaa a rencontré les autorités administratives, personne n’a reconnu avoir interdit cette fête», poursuit Yvonne Cathy Nken. Pourtant, selon les membres de l’organisation, les lettres ont été adressées au mois de mai aux différentes autorités administratives, et même au Minac dont plusieurs mandataires faisaient partie du comité d’organisation. La Minac ayant accepté de parrainer l’évènement, toutes les réservations avaient été faites. «C’est Ama Tutu Muna qui a appelé le préfet pour lui demander d’interdire la tenue de cette fête culturelle», soutiennent les organisateurs. Malgré cet incident, le 20ème anniversaire du Mbog Liaa, association qui regroupe les peuples Bassa-Mpo’o-Bati, s’est tenu avec plusieurs heures de retard. Et en l’absence des autorités administratives de la Sanaga-Maritime. L’évènement a commencé vers midi. Conséquence, certaines articulations ont été annulées.

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